La mère d’une enfant transgenre prend la parole après le forfait d’une équipe de volley
Auteur: Simon Kabbaj
Un match de volley-ball entre lycéennes. Ça devrait être une simple compétition sportive. Mais en Californie, un match a été annulé avant même d’avoir commencé. La raison ? Une équipe a refusé de jouer contre une autre parce qu’elle comptait dans ses rangs une joueuse transgenre. Aujourd’hui, la mère de cette jeune athlète sort du silence pour dénoncer le « harcèlement » et la « discrimination » dont sa fille est victime.
Le forfait : 'une déception pour nos athlètes'
Le match devait opposer l’équipe du lycée de Jurupa Valley à celle de Riverside Poly. Mais l’équipe de Riverside a déclaré forfait. Dans un communiqué officiel, l’école a parlé d’une décision « décevante pour nos athlètes », sans donner de raison précise. Mais très vite, des parents ont révélé la vérité à la presse : le forfait était dû à la présence d’AB Hernandez, une athlète transgenre, dans l’équipe adverse. Et la décision n’aurait pas été prise par les joueuses elles-mêmes.
Les propos chocs d'une élue du conseil scolaire
L’affaire a pris une autre dimension quand une membre du conseil scolaire du district, Amanda Vickers, a justifié le forfait en faisant référence à une autre affaire. Elle a déclaré que les filles de son équipe ne voulaient pas « finir comme Payton McNabb », une ancienne joueuse de volley qui a subi des lésions cérébrales permanentes après avoir été frappée à la tête par le tir d’une athlète transgenre en 2022. Des propos qui ont mis le feu aux poudres.
La réponse de la mère : 'Ma fille n'est pas le problème'
Lors d’une réunion du conseil scolaire très tendue, la mère d’AB, Nereyda Hernandez, a pris la parole. Et son discours était puissant. Elle a accusé Amanda Vickers d’avoir « encouragé et accueilli le harcèlement » contre sa fille en parlant à la presse. « Vous avez prêté serment de protéger et de soutenir tous les enfants, pas seulement ceux qui correspondent à vos idées », a-t-elle lancé. « Ma fille n’est pas le problème. Le problème, ce sont les efforts externes coordonnés […] pour répandre la peur et monter les parents les uns contre les autres en utilisant la religion comme bouclier pour la discrimination ».
Pas une question d'équité, mais d''effacer les enfants transgenres'
Pour elle, le débat est faussé. « Cela n’a rien à voir avec l’équité dans le sport, mais tout à voir avec le fait d’effacer les enfants transgenres », a-t-elle ajouté. Un cri du cœur qui replace le débat sur le terrain des droits humains et de l’acceptation.
Le harcèlement, une triste habitude
Malheureusement, ce n’est pas la première fois qu’AB Hernandez est prise pour cible. Lors d’une compétition d’athlétisme en mai, une trentaine d’adultes l’ont huée et interpellée en permanence pendant qu’elle concourait. Le bruit aurait même provoqué un faux départ dans une course. Sa réaction, à l’époque, était d’une maturité impressionnante : « Je ne peux rien faire contre les actions des gens, je me concentre juste sur les miennes. Je suis encore une enfant, vous êtes un adulte, et que vous agissiez comme un enfant montre qui vous êtes en tant que personne ».
Trump s'en mêle
Le débat a même atteint les plus hautes sphères du pouvoir. Le président Donald Trump, connu pour ses positions contre les droits des personnes transgenres, a profité de l’occasion pour menacer les écoles californiennes sur son réseau social, Truth Social. « Tout district scolaire californien qui n’adhère pas à nos politiques sur les personnes transgenres ne sera pas financé », a-t-il écrit, rappelant qu’il avait déjà signé une directive pour retirer les financements fédéraux aux écoles qui autorisent les filles et les femmes transgenres à concourir dans les sports féminins.
Conclusion : le sport, miroir des tensions de la société
Selon la source : foxnews.com