Les 4 signes qui pourraient annoncer Alzheimer des décennies avant les symptômes
Auteur: Simon Kabbaj
La maladie d’Alzheimer. C’est un nom qui fait peur, qui évoque la perte, l’oubli, la confusion. On l’associe souvent à la vieillesse, aux symptômes évidents qui apparaissent tard dans la vie. Mais si les premiers signes, les toutes premières fissures, apparaissaient en réalité des décennies plus tôt ? Des experts ont identifié quatre grands signaux d’alerte, des changements subtils dans notre comportement qui pourraient indiquer un risque futur. Les connaître, ce n’est pas pour paniquer, mais pour mieux se protéger.
Signe n°1 : Les trous de mémoire qui ne sont pas 'normaux'
Oublier ses clés, chercher un mot… ça arrive à tout le monde. Mais il y a un autre type d’oubli, plus inquiétant. C’est quand vous commencez à avoir du mal à vous souvenir du nom de personnes que vous connaissez depuis toujours, ou de lieux que vous fréquentez quotidiennement. C’est l’un des signes les plus courants, car l’hippocampe, le centre de création de nos souvenirs, est l’une des premières zones du cerveau touchées par la maladie. La question à se poser est simple : avez-vous l’impression que votre mémoire est moins bonne qu’il y a dix ans ?
Signe n°2 : L'impulsivité et les mauvais jugements
Avec le temps, la maladie peut endommager le lobe frontal de notre cerveau, notre « centre de décision ». Résultat : on peut commencer à avoir du mal à résoudre les problèmes du quotidien, même les plus simples. On peut aussi avoir plus de mal à évaluer les risques liés à des tâches de tous les jours. C’est comme si le petit « filtre » de la prudence commençait à disparaître, menant à des décisions impulsives ou à des jugements moins sûrs qu’auparavant.
Signe n°3 : La difficulté à se concentrer
Vous êtes en train de lire, et hop, votre esprit s’évade ? Vous avez du mal à suivre une conversation ? Une baisse de la capacité de concentration peut être un autre signe précoce. Contrairement au TDAH qui apparaît dans l’enfance, ces problèmes d’attention liés à Alzheimer ont tendance à se développer plus tard dans la vie et à s’aggraver avec le temps. C’est le signe que le cerveau a plus de mal à se concentrer et à traiter les informations efficacement.
Signe n°4 : La baisse de moral et l'irritabilité
La dépression est un autre signe avant-coureur très courant. Selon les études, jusqu’à 50% des patients atteints d’Alzheimer souffrent de dépression à un moment donné. La maladie perturbe les circuits de la sérotonine et de la dopamine, qui régulent notre humeur. On peut alors commencer à perdre de l’intérêt pour ses passions, à se retirer socialement. Cela peut aussi se manifester par des sautes d’humeur : on devient facilement irritable, frustré ou contrarié pour des broutilles.
Pourquoi si tôt ? La maladie commence des décennies avant
C’est le point le plus important à comprendre. La maladie d’Alzheimer ne débarque pas du jour au lendemain. C’est un processus très lent. Les changements dans le cerveau, comme l’accumulation de plaques de protéines, commencent 15, 20, voire 30 ans avant que les premiers symptômes évidents de la maladie n’apparaissent. Les quatre signes que nous venons de décrire sont les manifestations de cette phase silencieuse, les premières fissures dans le bâtiment avant qu’il ne commence à s’effriter visiblement.
Les autres facteurs de risque à surveiller
Les chercheurs ont identifié plusieurs problèmes de santé qui peuvent augmenter vos chances de développer la maladie d’Alzheimer. Des choses comme l’obésité, l’insomnie, l’apnée du sommeil, ou même une baisse générale d’énergie sont des facteurs de risque. Surveiller et traiter ces problèmes peut donc être une façon de protéger votre cerveau sur le long terme.
Que faire ? La clé, c'est d'en parler
Voir un ou plusieurs de ces signes ne veut pas dire que vous allez forcément développer la maladie d’Alzheimer. Mais il ne faut pas les ignorer. C’est un cercle vicieux : comme on associe la maladie aux personnes très âgées, on a tendance à ignorer les premiers symptômes en se disant « c’est juste la vieillesse ». Le diagnostic est alors posé tard, quand les traitements sont moins efficaces. La clé, c’est d’en parler à son médecin, sans attendre.
Conclusion : Connaître les signes pour mieux se protéger
Selon la source : sciencedaily.com