On le connaissait riche en vitamine C, mais le kiwi vert a désormais une nouvelle corde à son arc, et pas des moindres. Après des années de recherches, l’Union européenne lui a officiellement reconnu une vertu bien connue de beaucoup : celle de favoriser un bon transit intestinal. Une petite révolution pour ce fruit du quotidien qui entre dans un cercle très fermé.
Une reconnaissance au compte-gouttes
Il ne faut pas s’y tromper : décrocher un tel label européen est un véritable parcours du combattant pour un aliment. Avant d’autoriser une « allégation de santé », la Commission européenne et ses experts épluchent des montagnes de données cliniques pour s’assurer que les preuves sont solides comme le roc. C’est une garantie rare et précieuse pour le consommateur, noyé sous les promesses marketing parfois fantaisistes.
Pour le kiwi vert, cette validation est donc le fruit d’un long processus, s’appuyant sur plus de quinze ans de travaux scientifiques. Cela lui confère une légitimité que peu d’aliments peuvent revendiquer sur les étals.
Deux kiwis par jour, et rien d'autre
Derrière cette demande de reconnaissance, on trouve Zespri International Limited, le principal producteur mondial, qui a patiemment compilé les études. La conclusion des autorités sanitaires est, elle, d’une précision chirurgicale. L’allégation est autorisée pour une consommation quotidienne de deux kiwis verts frais, ce qui représente environ 200 grammes de chair.
Le bénéfice validé ? Le fruit « contribue à une fonction intestinale normale » en augmentant la fréquence des selles. C’est clair, direct, et sans extrapolation.
Attention, le diable est dans les détails
L’allégation est restrictive, et c’est justement ce qui fait sa force. Elle ne concerne que le fruit frais, dans sa version verte. Oubliez donc les kiwis jaunes, pourtant populaires, mais aussi les jus, les compotes ou tout autre produit transformé qui contiendrait de l’extrait de kiwi. La science a parlé pour le fruit brut, et uniquement pour lui. Ce cadre très strict assure que le message passé au consommateur est parfaitement aligné avec les preuves scientifiques évaluées.
Un cas d'école dans l'univers des « super-aliments »
Cette décision est d’autant plus parlante quand on la met en perspective. Alors que le marché regorge de produits laitiers enrichis en probiotiques et autres « aliments fonctionnels », très peu ont réussi à convaincre les instances européennes. Le cas des probiotiques est d’ailleurs emblématique : malgré leur immense popularité et les milliards dépensés en marketing, leurs dossiers n’ont, pour l’heure, pas été jugés assez solides par les évaluateurs. Le kiwi, lui, y est parvenu.
le retour au simple et à l'efficace ?
Finalement, cette reconnaissance officielle a quelque chose de rassurant. Elle ne vient pas couronner une molécule complexe issue d’un laboratoire ou un produit ultra-transformé, mais un simple fruit, accessible et connu de tous. Pour les millions de personnes soucieuses de leur confort digestif, c’est une option naturelle dont l’efficacité n’est plus seulement une affaire de croyance, mais un fait établi. Une petite victoire du bon sens, désormais validée par la science.
Selon la source : passeportsante.net