C’est une maladie de peau qui semble banale, presque un passage obligé de l’adolescence. Pourtant, l’acné empoisonne la vie de millions de personnes, bien au-delà des années lycée, laissant parfois des marques aussi bien physiques que psychologiques. Une nouvelle molécule, présentée par le médecin et chroniqueur Jimmy Mohamed, pourrait bien changer la donne et offrir une alternative attendue aux traitements actuels.
Le poids des traitements actuels
Pour quiconque a déjà lutté contre des boutons persistants, le parcours est souvent le même. On commence par des crèmes locales, puis on passe parfois aux antibiotiques au long cours, et pour les cas les plus sévères, à l’isotrétinoïne, plus connue sous son ancien nom commercial Roaccutane. Efficaces, certes, mais pas sans contreparties. Entre la sécheresse cutanée invalidante, le risque d’antibiorésistance et une surveillance médicale très stricte, le remède est parfois vécu comme aussi lourd que le mal.
Une approche radicalement différente
L’innovation, encore en phase de développement, ne s’attaque pas au problème de la même manière. Plutôt que de « décaper » la peau ou de saturer l’organisme de molécules puissantes, elle cible directement le cœur du réacteur : l’inflammation. L’acné, comme le rappelle le Dr Mohamed, est avant tout une maladie inflammatoire chronique. Cette nouvelle piste thérapeutique viserait donc à calmer cette réaction en chaîne sans perturber l’équilibre de la peau ou du corps.
Vers une meilleure tolérance : la vraie révolution ?
L’atout majeur de cette nouvelle piste ? Sa tolérance. Si les promesses se confirment, on parle d’une alternative qui éviterait la sécheresse extrême des rétinoïdes ou le risque croissant d’antibiorésistance lié aux antibiotiques. Fini, peut-être, les prises de sang mensuelles et les contraintes drastiques. Cette perspective pourrait concerner un très large public, des adolescents aux adultes qui subissent encore les affres d’une acné persistante, lassés par les effets secondaires des traitements conventionnels.
Un peu de patience est requise
Alors, faut-il se précipiter en pharmacie ? Pas si vite. Comme l’a bien souligné Jimmy Mohamed dans son émission, cette molécule est encore en phase d’essais cliniques. Le chemin est encore long avant qu’elle n’obtienne toutes les autorisations de mise sur le marché. Il faudra donc attendre les résultats définitifs pour savoir si cet espoir se concrétise. La prudence reste de mise, même si l’avancée est réelle.
En attendant, les gestes qui comptent
En attendant que la science livre ses conclusions, la guerre contre l’acné se joue au quotidien, avec des gestes simples mais essentiels. Une hygiène douce, pour ne pas agresser la peau et provoquer une surproduction de sébum. Le choix de cosmétiques « non comédogènes », qui n’obstruent pas les pores. Et, bien sûr, un œil sur son assiette, en limitant les sucres rapides et les produits laitiers, souvent suspectés d’attiser l’inflammation. Le plus important restant de ne pas rester seul face au problème et de consulter un dermatologue, qui saura proposer une stratégie adaptée.
Selon la source : passeportsante.net