Imaginez un instant… Souffler non pas 80 ou 90 bougies, mais plus d’un millier. Ça semble tout droit sorti d’un film de science-fiction, n’est-ce pas ? Et pourtant, un chercheur très sérieux, le professeur João Pedro de Magalhães, pense que c’est une possibilité bien réelle pour l’humanité. Il ne parle pas de gagner quelques années de plus, non. Il parle de vivre jusqu’à 20 000 ans. Une idée qui donne le vertige, mais qui repose sur une vision fascinante de la biologie et de notre propre corps.
Oubliez les pilules, pensons à la source du problème
Quand on parle de vivre plus longtemps, on pense tout de suite à de nouveaux médicaments ou à des régimes miracles. Mais pour le professeur Magalhães, ce n’est pas du tout la bonne approche pour un changement aussi radical. Il est convaincu que le secret d’une vie extraordinairement longue ne se trouve pas dans une pharmacie, mais au plus profond de nous : dans nos cellules.
L’idée, c’est de ne plus seulement traiter les maladies liées à l’âge, mais de stopper le vieillissement à sa racine. C’est un peu comme si, au lieu de réparer sans cesse la carrosserie d’une vieille voiture, on décidait de changer complètement son moteur pour qu’il ne s’use plus.
Notre adn : un programme informatique à corriger
Voici une image très simple pour comprendre sa théorie. Il voit notre corps un peu comme un ordinateur. Notre ADN, c’est le programme, le « logiciel » qui nous fait grandir et fonctionner. Ce programme est parfait pour nous faire devenir adulte. Le problème, c’est qu’une fois sa mission accomplie, il continue de tourner et certaines de ses instructions deviennent… disons, nuisibles avec le temps. Ce sont elles qui causent le vieillissement.
La solution serait donc de « pirater » ce programme. De le réécrire. Il faudrait trouver un moyen de faire deux choses essentielles : réparer notre ADN en continu et reprogrammer nos cellules pour qu’elles arrêtent de suivre ces vieilles instructions qui nous font vieillir. C’est plus un problème de logiciel que de matériel, si vous voyez ce que je veux dire.
Les animaux nous montrent le chemin
Pour appuyer son idée, le professeur s’est intéressé à des animaux qui semblent avoir déjà trouvé des astuces pour vivre très longtemps. Prenez la baleine boréale, par exemple. Ce géant des mers peut vivre jusqu’à 200 ans ! Son secret ? Elle possède une capacité incroyable à réparer les dégâts dans son ADN, bien mieux que nous.
Et puis il y a le rat-taupe nu, une petite créature pas très jolie, je vous l’accorde, mais fascinante. Alors que les rongeurs de sa taille vivent à peine quelques années, lui peut atteindre les 30 ans. Il est surtout connu pour sa résistance quasi totale au cancer. Chaque animal a ses propres « trucs » moléculaires, et c’est en les étudiant qu’on pourrait trouver des pistes pour nous-mêmes.
Un gène gardien contre le cancer
En cherchant dans l’ADN de ces animaux, les scientifiques ont déjà trouvé des indices. Chez la baleine, un gène en particulier semble très important. Il s’appelle le gène P53. On peut le voir comme un super-gardien à l’intérieur de nos cellules. Son rôle est de supprimer les tumeurs avant qu’elles ne deviennent des cancers. Les baleines semblent avoir une version particulièrement efficace de ce gardien.
L’idée serait donc de trouver tous les gènes de ce type qui contribuent à une longue vie en bonne santé et, peut-être un jour, d’améliorer les nôtres. C’est un travail de détective au cœur de nos cellules.
Des chiffres qui font tourner la tête
Alors, revenons à ces chiffres incroyables. D’où sortent-ils ? Le professeur Magalhães a fait un calcul. Il dit que si nous parvenions à complètement guérir le vieillissement, notre espérance de vie moyenne passerait d’un coup à plus de 1 000 ans. Et ce n’est qu’une moyenne !
La durée de vie maximale, si on ne meurt ni d’un accident, ni de violence, pourrait atteindre, tenez-vous bien, 20 000 ans. C’est difficile à imaginer, une vie aussi longue. Que ferait-on de tout ce temps ? C’est une autre question…
Un long chemin nous attend encore
Soyons clairs, tout cela n’est pas pour demain. Le professeur le reconnaît lui-même. Pour y arriver, il faudrait des technologies que nous n’avons pas encore inventées. Il faudrait pouvoir réécrire notre biologie pour éliminer totalement le cancer et toutes les autres faiblesses programmées dans nos gènes.
C’est un défi immense, peut-être le plus grand que la science ait jamais connu. Mais il reste optimiste et pense que, en théorie, c’est tout à fait possible. Le potentiel est là, caché dans notre propre code génétique.
Conclusion : alors, rêve ou future réalité ?
Alors, que penser de tout ça ? L’idée de vivre des millénaires est à la fois excitante et un peu effrayante. Pour l’instant, cela reste une théorie, une direction pour la recherche scientifique. On ne sait pas si on y arrivera un jour. Mais une chose est sûre : des scientifiques comme le professeur Magalhães nous poussent à regarder notre propre corps et la vie d’une manière complètement différente. Et rien que pour ça, l’idée est déjà fascinante.
Selon la source : popularmechanics.com