Le pain du matin sans le coup de barre : comment choisir sa tartine pour maîtriser sa glycémie
Auteur: Adam David
La tartine du matin, c’est presque un rituel. Qu’elle soit beurrée, recouverte de confiture ou de pâte à tartiner, elle trône sur de nombreuses tables au petit-déjeuner. Mais derrière ce geste anodin se cache souvent un pic de sucre, responsable du fameux « coup de barre » de 10 heures. Pourtant, renoncer au pain n’est pas une fatalité. Tout est une question de choix, car certains pains sont bien plus cléments avec notre glycémie.
Le pain blanc, un ami qui ne vous veut pas toujours du bien
Le problème, avec la plupart des pains que l’on trouve en boulangerie, c’est leur rapidité à se transformer en sucre dans notre sang. Riches en amidon et souvent fabriqués à la va-vite, ils partagent le même défaut que les céréales industrielles ou les viennoiseries. La baguette tradition, le pain de campagne, et surtout le pain de mie, sont élaborés avec de la levure boulangère qui accélère ce processus. Comme le souligne la Bread Révolution Organization, un collectif d’artisans, « tous ces pains cités ont des indices glycémiques moyens ou élevés ».
En clair, ils provoquent une montée rapide du taux de sucre, suivie d’une chute tout aussi brutale. C’est ce yoyo qui fatigue l’organisme et, à long terme, peut poser de vrais problèmes de santé.
La solution se trouve dans le levain, un savoir-faire ancestral
Alors, quelle est l’alternative pour les amateurs de tartines ? Elle se trouve du côté d’un savoir-faire plus ancien : le pain au levain. Contrairement à la levure industrielle, le levain est un ferment naturel qui agit lentement. Cette fermentation longue modifie la structure de l’amidon et abaisse considérablement l’indice glycémique du pain.
Pour les personnes qui surveillent leur glycémie, comme les diabétiques, c’est une véritable aubaine. Le pain au levain permet de se faire plaisir sans déclencher de tempête glycémique. Il offre une diffusion plus lente et plus stable de l’énergie, ce qui évite la fringale de milieu de matinée.
Le levain n'est pas la seule piste à explorer
Heureusement, le levain n’est pas l’unique option. D’autres pains tirent leur épingle du jeu. Le pain intégral et le pain aux céréales complètes, à condition qu’ils soient de bonne qualité et, idéalement, également au levain, sont d’excellents choix. Leurs fibres ralentissent l’absorption des glucides, jouant un rôle de tampon sur la glycémie.
L’idée est simple : plus le pain est dense, foncé et riche en fibres, plus il sera bénéfique. On peut donc varier les plaisirs sans sacrifier sa santé, en alternant entre un bon pain de seigle au levain, un pain complet aux graines ou un pain intégral.
Quels sont les pains à éviter au petit-déjeuner ?
À l’inverse, certains pains sont à consommer avec une grande modération au petit-déjeuner, voire à éviter. En tête de liste, on retrouve le très industriel pain de mie, avec son indice glycémique record de 85, qui se comporte presque comme du sucre pur une fois ingéré. La baguette blanche classique et le pain de campagne (IG 70) ne sont guère mieux.
Même le pain complet industriel peut être piégeux, avec un indice glycémique qui peut grimper jusqu’à 70. On pense faire un bon choix pour sa santé, mais la mouture fine de la farine et l’utilisation de levure rapide annulent une partie des bénéfices des fibres.
l'art d'habiller sa tartine pour un impact minimal
Mais le choix du pain ne fait pas tout. La biochimiste Jessie Inchauspé, connue pour ses travaux sur la glycémie, insiste sur une règle d’or : ne jamais manger une tartine « nue ». L’accompagner de bonnes graisses, de protéines ou de fibres supplémentaires permet de ralentir encore plus l’arrivée du sucre dans le sang.
Cela ouvre un champ des possibles bien plus large que la simple confiture. Un peu d’avocat, une cuillère de purée d’amandes, du fromage frais, une tranche de jambon ou même des restes de légumes de la veille… Ces garnitures transforment une simple tartine en un petit-déjeuner complet et intelligent. Finalement, l’enjeu n’est pas tant de diaboliser le pain que de réapprendre à le choisir et, surtout, à bien l’accompagner.
Selon la source : aufeminin.com