Gordon Ramsay révèle avoir suivi un traitement contre un cancer de la peau

C’est sur son compte Instagram, le 31 août, que le chef a partagé la nouvelle. Une photo de son visage, orné d’un pansement juste en dessous de l’oreille, accompagnait son message. Fidèle à lui-même, il a d’abord tenté la carte de l’humour : « Non, ce n’est pas un lifting, je demanderais un remboursement », a-t-il plaisanté, avant de redevenir très sérieux pour aborder le fond du problème.

Il a exprimé sa gratitude envers l’équipe médicale « incroyable » qui l’a pris en charge, mais son objectif était ailleurs : sensibiliser ses millions d’abonnés.

Le mal en question ? Un carcinome basocellulaire. Il s’agit de la forme la plus courante de cancer de la peau, heureusement non-mélanome et généralement traitable avec succès si détecté à temps. C’est précisément ce point qui a motivé la prise de parole du chef : la détection précoce et, surtout, la prévention.

Ce type de cancer est directement lié à l’exposition au soleil. Lent et localisé, il est souvent perçu comme moins menaçant que le mélanome, ce qui peut entraîner une certaine négligence de la part du public.

Au-delà de sa propre expérience, le chef a surtout voulu marteler un message de santé publique, simple et direct. Il a exhorté ses abonnés à ne jamais, jamais oublier leur crème solaire. Un rappel presque banal, mais qui prend une toute autre dimension quand il vient d’une figure aussi médiatique, connue pour sa robustesse et son franc-parler.

Son message est clair : la protection solaire n’est pas une coquetterie estivale, mais un geste de santé essentiel, tout au long de l’année.

Le cas de Gordon Ramsay n’est pas isolé, loin de là. Les dermatologues alertent depuis des années sur l’augmentation constante des cas de cancers cutanés dans le monde. En cause, des décennies d’exposition au soleil sans protection adéquate, des vacances sous les tropiques devenues la norme et une méconnaissance persistante des risques.

La question soulevée par l’annonce du chef est donc légitime : prenons-nous vraiment notre peau au sérieux ? Tout porte à croire que non, ou du moins, pas assez.

Alors, que faut-il surveiller ? Les experts recommandent une auto-surveillance régulière. Toute nouvelle lésion, bouton ou tache qui persiste, change de forme, de couleur, de taille, ou une plaie qui ne cicatrise pas au bout de quelques semaines doit alerter. Il ne s’agit pas de sombrer dans l’hypocondrie, mais d’adopter un réflexe de vigilance.

Au moindre doute, la règle d’or est simple et ne souffre aucune exception : consulter un dermatologue. Un diagnostic précoce change radicalement le pronostic.

En partageant une cicatrice habituellement cachée, Gordon Ramsay a offert une leçon de prévention bien plus percutante que de nombreuses campagnes institutionnelles. Son intervention rappelle que derrière l’image publique se cache un être humain et que personne n’est invincible face au soleil. Parfois, un coup de gueule, même feutré, est le meilleur des rappels à l’ordre.