Il aura suffi d’une phrase, lâchée au détour d’un podcast, pour que la machine s’emballe. Accusé d’homophobie après des propos sur l’homoparentalité dans un film d’animation, le rappeur Snoop Dogg a choisi de sortir du silence, non pas vraiment pour s’excuser, mais pour demander de l’aide.
L'étincelle dans un podcast
Tout part de son passage dans le podcast « It’s Giving », diffusé le 20 août dernier. Le rappeur californien y raconte une séance de cinéma avec son petit-fils de six ans. Le film, une production Pixar, met en scène un couple de femmes ayant un enfant. Une situation qui a visiblement décontenancé l’artiste de 53 ans.
Face aux questions de l’enfant, Snoop Dogg a avoué son malaise. Il explique avoir désormais « peur d’aller au cinéma », ne sachant pas comment aborder le sujet. Une confession qui a rapidement pris une autre tournure.
La vague de critiques sur les réseaux
Sans surprise, la séquence a mis le feu aux poudres sur les réseaux sociaux. Le mot « homophobie » est rapidement apparu, des milliers d’internautes reprochant à l’icône du rap son manque d’ouverture et le caractère méprisant de ses propos. Pour beaucoup, se dire « pris au dépourvu » en 2024 face à l’homoparentalité n’est plus une excuse valable.
La réponse sur instagram, entre défense et mea culpa
Plutôt qu’un communiqué de presse, l’artiste a opté pour une réponse plus directe, via un commentaire sous une publication Instagram. Il y explique avoir été « pris au dépourvu » et ne pas avoir su quoi répondre à un enfant. Il précise aussi que ses « amis homosexuels » l’ont appelé pour le soutenir, une défense classique dans ce genre de situation.
Mais c’est la suite de son message qui a le plus surpris, et qui nuance sa position. Snoop Dogg ne s’excuse pas frontalement, mais il admet une lacune. « Je m’en veux de ne pas connaître les réponses pour un enfant de 6 ans », écrit-il.
Un appel à 'apprendre'
C’est là que sa défense prend une tournure inattendue. S’adressant directement à la communauté LGBTQ+, il lance un appel : « Apprenez-moi à apprendre. Je ne suis pas parfait ». Une main tendue, ou une pirouette habile pour calmer le jeu ? La phrase détonne, en tout cas.
On y voit un homme d’une autre génération, icône d’un milieu rap longtemps marqué par l’homophobie, qui reconnaît publiquement son ignorance. C’est peut-être là le plus intéressant dans cette affaire : le constat d’un décalage et la volonté, affichée du moins, de le combler.
suffisant pour éteindre l'incendie ?
Reste à savoir si cette démarche, entre mea culpa et demande de formation accélérée, suffira à convaincre. La polémique aura au moins eu le mérite de mettre en lumière les difficultés, pour une partie du public, à intégrer des représentations familiales devenues courantes. Pour Snoop Dogg, l’épisode rappelle que même pour une légende, chaque mot pèse et chaque silence peut être interprété.
Selon la source : demotivateur.fr