Grippe aviaire dans la nourriture pour chat : un nouveau cas mortel inquiète les autorités
Auteur: Simon Kabbaj
C’est une nouvelle qui va inquiéter tous les propriétaires d’animaux de compagnie, et plus particulièrement de chats. Les autorités sanitaires américaines (la FDA) viennent de lancer une alerte après qu’un chat a dû être euthanasié. La cause ? Il a très probablement été infecté par la grippe aviaire en mangeant de la nourriture crue contaminée. C’est le premier cas de ce genre documenté depuis le printemps, une période où ce type d’incident était devenu plus fréquent, et cela relance de nombreuses questions.
L'enquête qui a confirmé le lien entre la nourriture et la maladie
L’affaire s’est déroulée à San Francisco, en Californie. Après que le chat soit tombé malade et ait dû être endormi, les autorités ont analysé des échantillons de la nourriture qu’il consommait : de la nourriture crue pour chat de la marque RAWR, au poulet, avec une date de péremption au 18 septembre 2026. Les analyses ont confirmé la présence du virus de la grippe aviaire H5N1 dans la nourriture. Des tests génétiques poussés ont ensuite été réalisés sur le virus trouvé chez le chat décédé. Le verdict est sans appel : les scientifiques ont confirmé que le virus trouvé dans la nourriture et celui qui a infecté le chat provenaient ‘d’une source de contamination commune’. Le lien est donc direct.
Un problème que l'on pensait derrière nous
Ce cas est d’autant plus inquiétant qu’il rappelle une vague d’incidents similaires survenus au printemps. À cette époque, plusieurs cas de chats tombés malades ou décédés après avoir consommé de la nourriture crue à base de volaille avaient été signalés. On pensait le problème maîtrisé, mais cette nouvelle affaire montre que le risque est toujours présent et que la vigilance reste de mise pour les propriétaires d’animaux qui choisissent ce type d’alimentation pour leurs compagnons.
Et pour nous, les humains, y a-t-il un risque ?
C’est la question que tout le monde se pose. Heureusement, il faut le dire tout de suite, aucun être humain n’a été contaminé en *mangeant* de la nourriture. La plupart des cas humains de grippe aviaire recensés aux États-Unis (70 cas depuis 2024, selon les derniers chiffres) concernent des travailleurs agricoles qui sont en contact direct et prolongé avec des animaux infectés, comme des poulets ou des vaches. Le risque pour le grand public reste donc, à ce jour, très faible.
Le plus gros problème : un manque d'informations inquiétant
Cependant, une grande partie du problème, comme le souligne l’article de Gizmodo qui rapporte l’affaire, c’est le manque d’informations claires de la part des autorités. Apparemment, la principale agence de santé américaine, le CDC, ne publie plus de données sur les infections animales depuis le mois de juillet. Leur site internet sur les cas humains n’a pas été mis à jour depuis plus d’un mois. Ce manque de transparence, lié à des changements au sein de l’administration, rend difficile de savoir quelle est l’ampleur réelle de la circulation du virus chez les animaux, et donc d’anticiper les risques.
Des conseils politiques qui sèment la confusion
Pour ne rien arranger, des personnalités politiques de premier plan sèment la confusion. L’actuel ministre de la Santé américain, Robert F. Kennedy Jr., a par exemple déclaré en mars qu’il ne fallait pas forcément abattre les élevages de volailles touchés par la grippe aviaire. Il a suggéré de ‘laisser le virus circuler dans le troupeau pour identifier et préserver les oiseaux qui y sont immunisés’. Une idée qui va à l’encontre de toutes les pratiques sanitaires habituelles et qui inquiète beaucoup les experts, qui craignent que ce genre de discours ne brouille les pistes et n’embrouille tout le monde.
Conclusion : la prudence est de mise, surtout pour nos animaux
Selon la source : gizmodo.com