Prison à Dubaï : les conditions “infernales” d’une étudiante britannique condamnée à perpétuité

Mia O’Brien, originaire de Liverpool, a été condamnée à une peine qui équivaut généralement à 25 ans de prison à Dubaï. Sa famille, anéantie, reste discrète sur la nature exacte de son crime, parlant seulement de ‘mauvaises fréquentations’. Sa mère, Danielle, a décrit sa fille comme quelqu’un qui ‘n’a jamais rien fait de mal de sa vie’ et qui ‘paie maintenant le prix’ d’une erreur de jeunesse. ‘C’est un choc énorme’, a-t-elle confié.

La prison où Mia a passé ses premiers mois de détention est loin d’être un hôtel cinq étoiles. Selon un rapport du journal *The Independent*, plusieurs organisations de défense des droits de l’homme ont signalé de graves problèmes dans cet établissement. On y parle d’un manque d’accès aux soins médicaux et d’installations sanitaires déplorables. Des anciens détenus et leurs familles ont même décrit la prison comme étant ‘infernale’.

L’association ‘Detained in Dubai’, qui aide les étrangers emprisonnés à Dubaï, donne des détails concrets sur le quotidien des détenus. Dans un article de blog, ils expliquent qu’à leur arrivée, les prisonniers reçoivent un ‘uniforme blanc’ et que rien de coloré n’est autorisé. Ils ajoutent qu’on peut avoir de la ‘chance’ d’avoir un lit, mais que ‘le plus probable, c’est que vous dormirez sur votre couverture (qui n’est pas lavée) à même le sol’. Une promiscuité et un manque d’hygiène qui rendent la vie quotidienne très difficile.

David Haigh, un ancien directeur du club de football de Leeds United, a passé près de deux ans dans cette prison. Son témoignage, recueilli par *The Independent* en 2015, est terrifiant. ‘Le seul mot pour décrire la prison à Dubaï, c’est l’enfer‘, a-t-il déclaré. ‘Je n’oublierai jamais la puanteur, la saleté, l’odeur, la chaleur, et le manque total d’information’. Il affirme avoir été victime de passages à tabac, d’agressions et de torture de la part des gardiens. ‘Le pire, c’était de les voir faire ça à d’autres prisonniers devant tout le monde’, a-t-il ajouté.

Pour ajouter à la détresse de la famille, la cagnotte qu’ils avaient lancée pour aider Mia a été fermée par la plateforme GoFundMe. Un porte-parole a expliqué au journal *The Sun* que la collecte de fonds violait les conditions d’utilisation du site. En effet, il est interdit de récolter de l’argent pour la ‘défense juridique de certains crimes présumés’. Cette fermeture, bien que compréhensible d’un point de vue légal, est un coup dur de plus pour une famille déjà à bout.

Selon la source : unilad.com