On parle souvent des envies de fraises ou de cornichons qui rythment la grossesse. Mais rarement des dattes. Pourtant, ce fruit sec, souvent boudé, pourrait bien être l’allié inattendu des futures mères à l’approche du grand jour, suggérant un coup de pouce naturel pour un travail plus serein.
Plus qu'une simple douceur
Certes, une datte n’a pas le réconfort immédiat d’un muffin au chocolat. Mais derrière sa saveur caramélisée se cache un véritable trésor nutritionnel. Lauren Manaker, diététicienne spécialisée en fertilité, le confirme : les dattes sont une excellente source de magnésium, de fer et de calcium, des nutriments essentiels durant ces neuf mois.
Au-delà de leurs bienfaits classiques, une réputation tenace les précède. Des récits, presque des légendes, leur attribuent le pouvoir de rendre l’accouchement plus doux : un col qui se dilate plus vite, moins de recours aux interventions médicales, un travail moins long. Une promesse qui a de quoi séduire.
Un cocktail naturel au service de l'utérus
Mais comment un simple fruit peut-il avoir un tel impact ? Il ne s’agit pas d’un simple effet placebo. Les dattes contiennent une combinaison de composés qui semblent mimer et soutenir les mécanismes naturels de l’accouchement.
On y trouve des substances qui stimulent les récepteurs à l’ocytocine, la fameuse hormone des contractions, mais aussi des équivalents naturels des prostaglandines, utilisées pour maturer le col de l’utérus. En somme, les dattes agiraient comme un chef d’orchestre discret, aidant le corps à mieux coordonner la symphonie hormonale du travail.
Ce qu'en dit la science
Une simple croyance populaire ? Pas seulement. Une étude menée en 2011 en Jordanie a mis en lumière des résultats pour le moins éloquents. Les chercheurs ont comparé un groupe de femmes consommant six dattes par jour durant le dernier mois de grossesse à un groupe témoin.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. À leur arrivée à la maternité, les femmes du groupe « dattes » présentaient une dilatation du col bien plus avancée (3,5 cm contre 2 cm). Leur première phase de travail, souvent la plus longue, était réduite de près de moitié, passant de 15 heures à 8,5 heures en moyenne. De plus, elles avaient beaucoup moins besoin d’un déclenchement artificiel.
En pratique, on fait comment ?
Nul besoin de bouleverser son alimentation. La recommandation serait de consommer entre cinq et huit dattes par jour, à partir de la 36ème ou 37ème semaine de grossesse. L’idée n’est pas de se forcer, mais de les intégrer comme un petit plaisir.
On peut les glisser dans un smoothie matinal, les farcir avec une amande pour un en-cas énergétique, ou simplement les croquer telles quelles. L’astuce pour éviter un pic de glycémie ? Les associer à une source de bon gras, comme une cuillère de purée d’amandes ou une poignée de noix. Un duo gourmand et parfaitement équilibré.
Un coup de pouce, pas un remède miracle
Soyons clairs : les dattes ne sont pas une formule magique qui garantit un accouchement express et sans douleur. Chaque grossesse est unique, et le déroulement d’une naissance dépend d’une multitude de facteurs. Elles ne se substituent en aucun cas à un suivi médical ou aux précieux conseils de votre sage-femme.
Il faut plutôt les voir comme un soutien, une façon naturelle et agréable de préparer son corps. Au pire, si elles ne changent pas radicalement la donne, elles vous auront apporté une bonne dose de fibres, de minéraux et d’énergie pour affronter le marathon qui vous attend.
un petit rituel pour une grande aventure
Au final, intégrer les dattes à son régime de fin de grossesse relève peut-être moins de la recette miracle que du petit rituel bien-être. C’est un geste simple, une manière de se reconnecter à des savoirs anciens et d’accompagner activement son corps dans l’une des plus grandes aventures de la vie. Et parfois, ce sentiment de contrôle et de préparation est déjà une victoire en soi.
Selon la source : ma-grande-taille.com