Perdre ses cheveux, que l’on soit un homme ou une femme, c’est souvent bien plus qu’une question d’apparence. Ça touche à l’estime de soi, à l’image qu’on renvoie. Et disons-le, les solutions actuelles sont souvent… décevantes. On nous promet beaucoup, mais au final, on ne fait souvent que ralentir une chute qui semble inévitable.
Mais voilà qu’une lueur d’espoir apparaît, une vraie. Des chercheurs viennent de trouver quelque chose de complètement différent. Pas un produit qui freine la chute, non. Un médicament capable de réveiller les cheveux qui dorment. Imaginez un peu : au lieu de simplement préserver ce qu’il reste, on pourrait faire repousser ce qui a disparu. C’est peut-être le début d’une petite révolution.
Plus qu'un simple ralentisseur : une vraie renaissance
Pour bien comprendre, il faut voir la différence avec ce qu’on connaît déjà. Les produits comme le minoxidil ou le finastéride, que beaucoup ont essayés, agissent un peu comme des freins sur une voiture. Ils ralentissent le processus de chute, mais ils ne réparent pas le moteur. Ils ne font pas repartir la machine.
La nouvelle molécule, baptisée PP405, fait tout autre chose. Comme l’explique la biochimiste Heather Christofk, qui a participé à sa mise au point, « PP405 réveille les follicules pileux dormants ». En gros, nos cheveux ne sont pas forcément morts, ils sont juste… endormis. Et cette nouvelle approche vient leur donner le petit coup de pouce nécessaire pour se réveiller et se remettre au travail. C’est un mécanisme totalement nouveau et bien plus prometteur.
Le secret de nos cheveux : un cycle de vie bien huilé
Nos cheveux ont une vie bien à eux, un peu comme les plantes. Il y a une phase de croissance, où ils poussent activement, puis une phase de repos, où ils s’arrêtent avant de finir par tomber. C’est un cycle tout à fait normal. Le problème de la calvitie, c’est quand ce cycle se dérègle.
Avec l’âge, le stress, la maladie ou simplement la génétique, les cellules qui commandent la repousse (les cellules souches du follicule pileux) peuvent décider de rester en phase de repos. Elles ne se réveillent plus. Elles se mettent en sommeil permanent. C’est un peu comme si elles prenaient une retraite anticipée, et c’est là que les cheveux se raréfient.
La découverte de l'interrupteur : le rôle clé du lactate
C’est là que la découverte des chercheurs de l’Université de Californie (UCLA) devient passionnante. Ils ont observé que les cellules des cheveux qui poussent n’ont pas le même « carburant » que celles qui dorment. Ils ont remarqué que les cellules actives avaient beaucoup plus d’une molécule précise : le lactate.
Pour faire simple, le lactate agit comme une sorte de source d’énergie qui dit aux cellules : « Allez, c’est l’heure de se mettre au travail et de fabriquer du cheveu ! ». Les scientifiques se sont donc posé une question toute bête : et si on donnait plus de lactate aux cellules endormies, est-ce qu’elles se réveilleraient ? La réponse, comme vous allez le voir, a été spectaculaire.
La preuve par l'expérience : des souris qui retrouvent leur poil
Pour vérifier leur idée, ils ont mené des expériences sur des souris. D’abord, ils ont empêché la production de lactate chez certaines souris. Résultat : même après avoir été rasées, elles sont restées chauves. Leurs poils ne repoussaient pas.
Ensuite, ils ont fait l’inverse. Sur d’autres souris, ils ont utilisé une molécule (appelée UK-5099) pour augmenter la quantité de lactate disponible pour les follicules. Et là, surprise ! Les souris ont vu leurs poils repousser bien plus vite que la normale. « C’était remarquable », raconte l’une des chercheuses. « On voyait des poils pousser à un moment où ils n’auraient pas dû pousser. » C’était la preuve que leur théorie tenait la route.
PP405 : la molécule de l'espoir, bientôt pour nous ?
À partir de ces découvertes, les chercheurs ont mis au point une version améliorée et conçue pour l’homme : la fameuse molécule PP405. Et elle a deux énormes avantages. Premièrement, elle s’applique directement sur le cuir chevelu, là où on en a besoin. Deuxièmement, et c’est très rassurant, elle n’est pas stable dans le sang. Concrètement, cela veut dire qu’il y a très peu de risques d’effets secondaires sur le reste du corps. C’est un point crucial, surtout quand on prend déjà d’autres médicaments.
Les premiers essais cliniques pour vérifier que le produit est sans danger ont déjà été réalisés et sont concluants. La prochaine étape, prévue pour l’année prochaine, est un grand essai pour mesurer son efficacité sur des humains.
Conclusion : un futur plus... chevelu ?
Alors, faut-il déjà se réjouir ? Oui, mais avec un peu de patience. Le chemin est encore un peu long avant de trouver ce produit en pharmacie. Les chercheurs eux-mêmes ne donnent pas de date précise. Mais ce qui est certain, c’est que cette découverte change complètement la donne.
On ne parle plus de limiter les dégâts, mais bien de réparer, de régénérer. C’est une approche fondamentalement différente, basée sur la réactivation de nos propres capacités biologiques. Pour la première fois depuis bien longtemps, la science nous offre une vraie, une solide raison d’espérer retrouver un jour la chevelure de notre jeunesse.
Selon la source : popularmechanics.com