On pensait le record solidement établi, à peine quelques semaines après sa consécration. C’était sans compter sur l’ambition dévorante de l’industrie automobile chinoise, qui ne se contente plus de dominer le marché des ventes. Le 8 août 2025, le constructeur BYD a envoyé un message fracassant au monde entier : la performance pure a un nouvel empereur, et il est électrique.
Le chiffre qui change tout : 472,41 km/h
La scène se déroule en Allemagne, sur le gigantesque anneau de vitesse de l’ATP à Papenburg, une piste de 75 kilomètres conçue pour pousser les mécaniques dans leurs derniers retranchements. Au volant, le pilote allemand Marc Basseng a une mission : tester les limites de la supercar électrique YANGWANG U9. Mission accomplie. Le chronomètre s’est figé sur un chiffre irréel : 472,41 km/h.
Ce n’est pas une simple amélioration. C’est une démolition en règle du précédent record, qui semblait pourtant déjà exceptionnel.
Un gouffre avec l'ancien record
Pour prendre la mesure de l’exploit, il faut se souvenir qu’en juillet 2025, le constructeur croate Rimac et sa supercar Nevera R avaient déjà stupéfié le monde en atteignant 431,62 km/h. Un record qui avait alors fait les gros titres. Aujourd’hui, il est balayé, dépassé de plus de 40 km/h. Dans l’univers de la très haute vitesse, un tel écart relève moins de l’évolution que de la révolution. BYD n’a pas tardé à partager l’événement, diffusant une vidéo immersive filmée depuis le cockpit, histoire de marquer les esprits.
L'électrique vient chasser sur les terres du thermique
Mais ce record ne fait pas que redessiner la hiérarchie de l’électrique. Il vient surtout titiller les légendes du moteur à explosion, ces monstres de puissance qui régnaient sans partage sur le royaume de la vitesse. Si l’on en croit le classement de référence du site spécialisé CarWow, actualisé le 12 août, le sommet absolu n’est plus si loin.
Le trône est toujours occupé par la suédoise Koenigsegg Jesko Absolut et ses 499 km/h, suivie de près par l’américaine SSC Tuatara avec 475 km/h. Juste derrière, on devrait donc désormais trouver la YANGWANG U9.
Une démonstration de force pour l'industrie chinoise
L’arrivée fracassante de BYD sur le podium des voitures les plus rapides du monde, toutes motorisations confondues, n’a rien d’anodin. C’est le symbole d’une industrie qui, après avoir conquis le marché par les volumes, entend désormais prouver sa suprématie technologique. La Rimac Nevera R figurait déjà en cinquième place de ce classement, mais voir un géant chinois se hisser à la troisième place change la donne.
Le message est clair : la Chine ne se contente plus de suivre, elle veut dicter le rythme, que ce soit dans les usines ou sur le bitume.
Une nouvelle ère pour la performance
Cette performance pulvérise une certitude : celle d’une supériorité technique encore détenue par les motorisations thermiques pour la vitesse de pointe. Le fossé se comble à une allure vertigineuse. La guerre des compteurs est plus que jamais relancée, et l’électrique a prouvé qu’il n’était plus un simple outsider, mais un prétendant au trône. Reste maintenant à attendre la riposte, sans doute déjà en préparation, des constructeurs historiques.
Selon la source : science-et-vie.com