Salmonellose : une épidémie signalée en Europe, des tomates cerises mises en cause
Auteur: Adam David
Un ennemi invisible se cacherait-il dans nos salades ? Depuis plusieurs mois, une épidémie de salmonellose s’étend à travers l’Europe, et les autorités sanitaires pointent aujourd’hui un coupable aussi commun qu’inattendu : la tomate cerise.
Une alerte sanitaire récurrente et saisonnière
C’est le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) qui a tiré la sonnette d’alarme dans un rapport récent. Loin d’être un incident isolé, l’organisme parle d’une « épidémie récurrente et saisonnière ». Au total, on dénombre pas moins de 289 cas confirmés sur le continent entre janvier 2023 et l’été 2025, dont 24 en France. Un chiffre qui interpelle et qui a mobilisé les enquêteurs sanitaires.
La piste sicilienne se confirme
Mais comment remonter à la source d’une contamination si diffuse ? Les investigations, notamment menées en Autriche et en Italie, ont été décisives. Grâce à un travail minutieux de traçabilité, les conclusions convergent : des petites tomates originaires de la région de Sicile seraient le vecteur de l’infection. La bactérie Salmonella peut en effet contaminer des végétaux, souvent par le biais d’une eau d’irrigation souillée ou lors de la manipulation des produits.
Une contamination qui voyage au-delà des frontières
Le problème, c’est que ces tomates voyagent. La réapparition de cas en 2025, y compris chez des personnes n’ayant pas séjourné en Italie, suggère que les produits contaminés ont été largement distribués. L’Italie est logiquement en première ligne avec 78 cas, mais l’Allemagne (68) et l’Autriche (59) sont aussi durement touchées. Des cas ont même été identifiés jusqu’au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Canada, preuve de l’étendue du réseau de distribution.
Quelle situation en France ?
Et dans l’Hexagone ? Si 24 cas ont été recensés, la situation est paradoxale. Pour l’heure, le ministère de l’Agriculture assure qu’aucune alerte alimentaire n’a été officiellement déclenchée. Autrement dit, pas de retrait ou de rappel de produits dans les supermarchés. Les autorités françaises restent cependant sur le qui-vive, prêtes à réagir « en fonction des informations reçues par les pays expéditeurs ».
quels sont les symptômes à surveiller ?
Concrètement, que risque-t-on ? La salmonellose se manifeste le plus souvent par les symptômes classiques d’une intoxication alimentaire : fièvre, douleurs abdominales, diarrhée et nausées, qui apparaissent généralement entre 6 et 72 heures après l’ingestion. La plupart du temps, l’infection se résout d’elle-même en quelques jours. Il faut toutefois rester vigilant : chez les personnes les plus fragiles, comme les jeunes enfants ou les seniors, la déshydratation peut entraîner des complications graves.
une vigilance de mise
L’alerte est donc loin d’être terminée. L’ECDC prévient que « le risque de nouvelles infections persiste tant que la livraison saisonnière de produits contaminés continue ». En attendant que la filière soit entièrement sécurisée, la prudence reste de mise pour les consommateurs à travers l’Europe.
Selon la source : femmeactuelle.fr