Cette sensation désagréable où tout se met à tourner, comme si le sol se dérobait sous nos pieds. Qui n’a jamais connu un vertige ? Souvent, on met ça sur le compte de la fatigue ou d’un mouvement un peu brusque. Pourtant, derrière ce symptôme banalisé se cachent parfois des réalités bien différentes. Le Dr Jimmy Mohamed, dans sa chronique sur RTL, nous aide à démêler le vrai du faux et à savoir quand il faut vraiment s’inquiéter.
L'oreille interne, coupable dans la plupart des cas
Dans la grande majorité des situations, la source du problème se trouve logée au creux de notre oreille interne. On parle alors de « vertige positionnel paroxystique bénin ». Le nom est barbare, mais l’explication est simple : de minuscules cristaux, essentiels à notre équilibre, se sont déplacés. Le simple fait de se lever du lit, de tourner la tête ou de se pencher peut alors déclencher une crise spectaculaire.
C’est très impressionnant, angoissant même, mais c’est sans gravité. Le monde semble tanguer pendant quelques secondes, puis tout revient à la normale. Souvent, quelques manœuvres spécifiques chez un kinésithérapeute ou un ORL suffisent à remettre ces fameux cristaux à leur place.
Quand le cœur s'emballe ou que la tension flanche
Mais parfois, le problème ne vient pas de l’oreille. Le vertige peut aussi être le symptôme d’un souci cardiovasculaire. Une simple chute de tension en se levant (hypotension orthostatique), un trouble du rythme cardiaque ou une mauvaise irrigation du cerveau peuvent provoquer cette sensation de tête qui tourne. Le décor, alors, est un peu différent.
Ces vertiges-là s’accompagnent souvent d’autres signaux : des palpitations, une sensation de malaise général, voire une brève perte de connaissance. Là, plus question de patienter ou de mettre ça sur le dos de la fatigue. Une consultation s’impose pour faire le point et ne pas passer à côté d’un problème qui pourrait s’aggraver.
Le signal d'urgence absolue : l'alerte neurologique
C’est le scénario que tout le monde redoute, et celui qui ne tolère aucune attente. Un vertige peut, dans les cas les plus graves, être le tout premier signe d’un accident vasculaire cérébral (AVC) ou d’une autre atteinte neurologique sérieuse. La clé pour le reconnaître ? Les symptômes qui l’accompagnent.
Si le vertige survient brutalement avec une difficulté à parler, une vision qui se dédouble, une paralysie du visage ou une faiblesse soudaine dans un bras ou une jambe, il n’y a pas une seconde à perdre. Ce n’est plus un simple trouble de l’équilibre, c’est une urgence vitale. Le réflexe doit être immédiat : composer le 15.
Le conseil du médecin : savoir écouter les signaux faibles
Au fond, le message du Dr Jimmy Mohamed est simple mais crucial. Le vertige en lui-même n’est pas toujours le principal indicateur de gravité. « Ce qui doit alerter, ce sont les symptômes associés », insiste-t-il. C’est cette constellation de signes qui doit nous guider.
Un vertige isolé qui passe rapidement après un changement de position n’a rien à voir avec un vertige qui s’installe, s’intensifie, et s’accompagne d’autres troubles. Apprendre à faire cette distinction est essentiel pour réagir de la bonne manière, sans paniquer inutilement ni négliger un vrai signal d’alarme.
ne jamais banaliser, mais ne pas paniquer pour autant
Finalement, le vertige est un peu comme un voyant qui s’allume sur un tableau de bord. La plupart du temps, il signale un petit dérèglement facile à corriger. Mais on ne peut pas prendre le risque d’ignorer la fois où il annonce une panne majeure. L’enjeu n’est pas de vivre dans la peur au moindre tournis, mais de savoir reconnaître ce qui sort de l’ordinaire.
En cas de doute, surtout si les symptômes sont inhabituels ou accompagnés d’autres signes, le meilleur réflexe reste d’en parler à son médecin. C’est la seule façon de s’assurer que cette tête qui tourne n’est rien de plus qu’un simple avertissement sans frais.
Selon la source : passeportsante.net