Nutrition : une diététicienne présente les aliments considérés comme alcalinisants
Auteur: Adam David
Cette fatigue qui s’installe, ces digestions qui semblent de plus en plus laborieuses… On a tous connu ces signaux d’alerte envoyés par notre corps. Et si, au-delà du stress ou du manque de sommeil, une partie de la réponse se trouvait dans un concept un peu flou mais de plus en plus étudié : notre équilibre acido-basique ? Loin d’être un effet de mode, cette approche s’intéresse à l’impact de notre alimentation sur l’organisme, bien au-delà des simples calories.
L'équilibre acido-basique, qu'est-ce que c'est au juste ?
Oubliez l’idée de vouloir changer le pH de votre sang, qui est remarquablement stable. La vraie question se joue après la digestion. Chaque aliment, une fois métabolisé, laisse une sorte de « cendre » qui peut être soit acide, soit basique (ou alcaline). Une alimentation moderne, souvent riche en viandes, sucres et produits ultra-transformés, a tendance à produire un excès de résidus acides.
Pour neutraliser cette charge, le corps doit puiser dans ses propres réserves minérales, notamment le calcium et le magnésium. À la longue, ce travail constant peut l’épuiser et créer un terrain favorable à une inflammation de bas grade ou à une déminéralisation. C’est là que tout se joue.
Les champions de l'alcalinité à mettre au menu
Alors, comment aider son corps à maintenir l’équilibre ? En faisant la part belle aux aliments dits alcalinisants. En tête de file, on trouve sans surprise la grande famille des légumes verts à feuilles : épinards, chou kale, blettes… Leurs super-pouvoirs ? Une richesse en minéraux comme le potassium et le magnésium, essentiels pour tamponner l’acidité.
Pensez aussi aux aliments gorgés d’eau, comme le concombre ou la courgette, qui aident à diluer et éliminer les déchets acides. La banane, surtout bien mûre, est une excellente source de potassium, tout comme les fruits secs tels que les figues ou les raisins, qui sont de vrais concentrés de minéraux.
Quelques incontournables surprenants
Certains aliments pourraient vous surprendre. L’avocat, par exemple, malgré sa richesse en bonnes graisses, a un effet nettement alcalinisant une fois dans l’organisme. Les amandes, en plus de stabiliser la glycémie, jouent elles aussi dans ce camp. C’est un en-cas idéal.
Enfin, ne sous-estimez jamais le pouvoir des herbes fraîches. Un peu de persil, de coriandre ou de basilic ciselé sur un plat n’est pas qu’un simple artifice de décoration : c’est une bombe de chlorophylle et de minéraux qui contribue discrètement mais sûrement à l’équilibre global.
Et les aliments qui pèsent sur la balance ?
À l’inverse, une consommation excessive de protéines animales (viandes rouges, charcuteries), de produits laitiers comme les fromages affinés, de céréales raffinées ou de sucre blanc favorise cette fameuse charge acide. Le café et l’alcool y contribuent également.
L’idée n’est absolument pas de les diaboliser ou de les supprimer. Un bon morceau de fromage ou un steak de temps en temps ne va pas ruiner vos efforts. Tout est question de proportion : il s’agit de s’assurer que la majorité de l’assiette reste composée d’éléments alcalinisants pour contrebalancer.
plus qu'un régime, un rééquilibrage
Faut-il s’attendre à une transformation miraculeuse ? Probablement pas. L’alimentation alcalinisante n’est pas une baguette magique, et ses bénéfices dépendent aussi de notre hydratation, notre activité physique ou notre gestion du stress. Cependant, elle a un avantage indéniable : elle nous pousse naturellement vers une alimentation plus végétale, plus fraîche et moins transformée.
Finalement, s’y intéresser, c’est peut-être simplement redonner aux légumes, aux fruits et aux bonnes graisses la place centrale qu’ils méritent dans notre quotidien. Un geste de bon sens, pour retrouver un peu de cette énergie qui nous fait parfois défaut.
Selon la source : passeportsante.net