Randonnée : une chute mortelle de 30 mètres relance les appels à la prudence en montagne
Auteur: Adam David
C’était une randonnée comme des milliers d’autres cet été dans les Alpes, sur un sentier connu des amateurs de montagne. Mais pour une vacancière de 60 ans, la balade a viré au drame ce lundi 11 août, rappelant avec une brutalité terrible que la montagne a ses propres règles et ne pardonne aucune imprudence.
Le récit du drame : quelques secondes d'inattention
Le drame s’est noué en quelques secondes, vers 9h30 du matin. La victime, originaire du sud de la France, progressait avec une accompagnatrice sur le GR 54, en direction du lac Labarre, sur la commune de Valjouffrey (Isère). Selon les premiers éléments rapportés par le Dauphiné Libéré, elle aurait glissé sur ce sentier réputé pentu.
La suite est un enchaînement tragique : une glissade, une longue dévalade sur la pente, puis une chute d’une trentaine de mètres après avoir franchi une barre rocheuse. Son accompagnatrice, impuissante, a dû redescendre en urgence jusqu’au village pour trouver du réseau et, enfin, donner l’alerte.
Une journée noire pour les secours en montagne
Ce jour-là, les secouristes de la CRS Alpes de Grenoble étaient déjà sur le qui-vive, mobilisés une quinzaine de fois pour des blessures le plus souvent légères. Mais cet appel était différent. Un hélicoptère de la Sécurité civile a été immédiatement dépêché sur les lieux, avec à son bord une équipe de la CRS et un médecin du Samu 38.
Malheureusement, sur place, les secours n’ont pu que constater le décès de la randonneuse. Son corps a été hélitreuillé, pendant qu’une enquête était ouverte pour éclaircir les circonstances précises de cet accident qui endeuille la saison estivale.
La première règle d'or : anticiper avant même de partir
Ce drame, qui n’est malheureusement pas un cas isolé, met en lumière l’importance de la préparation. On a beau partir pour quelques heures seulement, la montagne peut changer de visage en un clin d’œil. La première règle, c’est sans doute la plus simple : ne jamais sous-estimer son équipement.
Avoir un « fond de sac » toujours prêt est essentiel. Dedans, on y trouve l’indispensable : une veste imperméable, une petite pharmacie, une couverture de survie, et bien sûr, de l’eau en quantité suffisante et quelques encas. Vérifier la météo n’est pas une option, c’est une obligation, surtout l’été où les orages peuvent se former très vite en altitude.
Leçon numéro deux : communiquer et rester humble face au terrain
C’est un réflexe qui peut tout changer : prévenir un proche. Laisser son itinéraire précis et une heure de retour estimée à quelqu’un ou au gardien du refuge permet de déclencher les secours beaucoup plus rapidement en cas de problème. C’est simple, et ça sauve des vies.
L’autre tentation, c’est le raccourci, l’envie de couper à travers une pente pour gagner du temps. C’est souvent une très mauvaise idée. Les sentiers balisés sont là pour une raison : ils évitent les zones instables, les falaises cachées ou les terrains trop techniques. Sortir des sentiers, c’est jouer à la loterie avec sa sécurité. Il faut aussi savoir évaluer honnêtement sa propre condition physique par rapport à la difficulté annoncée du parcours.
La montagne, une passion qui exige le respect
Selon la source : aufeminin.com