C’est une histoire qui fait froid dans le dos et qui nous rappelle à quel point la sécurité alimentaire est cruciale. En Italie, une épidémie de botulisme, une maladie rare mais potentiellement mortelle, a déjà fait deux morts et envoyé des dizaines de personnes à l’hôpital. La source de la contamination ? Un simple sandwich à la saucisse, garni de brocolis-rave conservés dans l’huile, vendu par un food truck. Ce qui devait être un repas rapide et anodin s’est transformé en un véritable cauchemar, plongeant toute une région dans l’angoisse.
Le début du drame : des vacances qui virent au cauchemar
Tout a commencé début août à Diamante, une petite ville côtière de Calabre, dans le sud de l’Italie. Des gens ont commencé à tomber malades, les uns après les autres. Ils présentaient tous les mêmes symptômes : vision floue, difficultés à parler, vertiges, faiblesse musculaire… Le point commun entre toutes les victimes ? Elles avaient toutes mangé un sandwich provenant du même vendeur ambulant. Les hôpitaux de la région se sont vite retrouvés débordés.
Deux vies fauchées
L’histoire a pris une tournure encore plus tragique avec l’annonce des premiers décès. Tamara D’Acunto, une femme de 45 ans qui était simplement en vacances, et Luigi Di Sarno, un homme de 52 ans venu de Naples, n’ont pas survécu. Tous les deux avaient mangé le même type de sandwich. L’inquiétude locale s’est alors transformée en une véritable crise sanitaire nationale.
Le botulisme, ce poison redoutable
Le botulisme est causé par une bactérie, le *Clostridium botulinum*, qui produit l’une des toxines les plus puissantes connues. Une toute petite quantité suffit à bloquer les nerfs et à paralyser les muscles. Les premiers signes sont discrets : paupières qui tombent, vision double, difficultés à parler. Puis, il devient difficile d’avaler, et enfin, de respirer. Sans un traitement d’urgence avec un anti-toxine, la maladie est souvent mortelle.
L'enquête s'accélère : neuf personnes suspectées
Face à l’ampleur du drame, les autorités ont réagi vite. Un rappel national de tous les produits à base de brocolis-rave en conserve a été ordonné. En parallèle, la justice a ouvert une enquête. Neuf personnes sont actuellement suspectées, dont le vendeur du food truck, les responsables de l’entreprise qui a fourni les conserves, et même des médecins accusés de ne pas avoir repéré les symptômes assez vite. On soupçonne de mauvaises pratiques d’hygiène, comme des couteaux mal lavés, qui auraient pu propager la contamination.
La confiance brisée
Cette épidémie a fait plus que rendre les gens malades, elle a brisé la confiance. On part du principe que la nourriture que l’on achète, que ce soit au restaurant ou dans la rue, est sûre. Quand cette confiance est rompue, la peur se propage. Les vendeurs de rue, si populaires pour leurs repas rapides et bon marché, ont la même responsabilité que les grands restaurants en matière de sécurité alimentaire.
Quelques conseils de prudence pour tous
Cette histoire, bien que se déroulant en Italie, est un rappel de quelques règles de prudence universelles, surtout avec les conserves (maison ou industrielles) :
- Ne jamais manger le contenu d’une conserve si elle est gonflée, si elle fuit ou si elle a une odeur suspecte.
- Si vous faites des conserves maison, respectez scrupuleusement les règles de stérilisation.
- Ne jamais goûter un aliment dont vous suspectez qu’il est avarié. Une seule cuillère peut être fatale.
Conclusion : une leçon tragique sur la sécurité alimentaire
Selon la source : dailymail.co.uk