Comment les chiens aident les chercheurs à suivre la propagation d’une maladie dangereuse en Californie
Auteur: Mathieu Gagnon
Voyons ensemble comment l’étude des chiens aide à prédire la propagation d’une maladie et ce que cela signifie pour notre propre santé.
La fièvre de la vallée, c'est quoi au juste ?
Comment l’attrape-t-on ? C’est très simple, et c’est là tout le problème : il suffit de respirer les poussières qui contiennent les spores de ce champignon. Au début, les symptômes ressemblent beaucoup à une grippe classique : fièvre, toux, et une grande fatigue. C’est pourquoi beaucoup de gens ne s’en inquiètent pas tout de suite. Mais si elle n’est pas soignée, la maladie peut devenir bien plus grave.
Une augmentation qui donne le vertige
Le flair des chercheurs et celui des chiens
« Les courbes des pics de cas chez les chiens et chez les humains se superposaient presque parfaitement », explique la professeure Sykes. Autrement dit, quand il y a une augmentation des cas chez les chiens, il y en a une aussi chez les humains peu de temps après. Les chiens sont de véritables sentinelles. Et attention, la maladie ne se transmet pas d’un chien à un humain. Mais si votre chien l’attrape, cela signifie que le champignon est présent là où vous vivez, et que vous pourriez donc l’avoir attrapé aussi.
Certains chiens sont plus à risque que d'autres
« Curieusement, les petites races très populaires comme les Poméraniens ou les Bouledogues français sont assez résistantes », note la chercheuse. Pourquoi ? Probablement parce que leurs maîtres les portent souvent et qu’ils ne passent pas leur temps le nez dans la terre. Il y aurait aussi une part de génétique : certaines races comme les Braques de Weimar ou les Dalmatiens semblent plus prédisposées à attraper la maladie.
De nouvelles zones touchées par la maladie
Plus surprenant encore, la maladie apparaît sur la côte. « Nous voyons beaucoup plus de cas dans les comtés côtiers de Californie », s’inquiète Jane Sykes. Même les mammifères marins, comme les loutres de mer, sont touchés. On pense que c’est à cause des poussières transportées par le vent depuis la terre jusqu’à l’océan.
Le coupable ? Le climat et les incendies
Le second, plus récent et inattendu, ce sont les incendies de forêt qui ravagent la Californie. Les feux créent de puissants courants d’air chaud qui aspirent la poussière (et donc les spores du champignon) très haut dans l’atmosphère. Ces spores peuvent ensuite voyager sur de très, très longues distances avant de retomber, contaminant de nouvelles zones.
Conclusion : Que faut-il retenir ?
Ensuite, et c’est le plus important pour vous : soyez vigilants. Si vous vivez dans une région à risque et que vous ou votre chien développez des symptômes qui ressemblent à une grippe tenace (toux sèche, fièvre, fatigue), parlez-en à votre médecin ou à votre vétérinaire. N’hésitez pas à poser la question : « Est-ce que ça pourrait être la fièvre de la vallée ? ». Souvent, les professionnels de santé n’y pensent pas tout de suite. Un simple rappel de votre part pourrait faire toute la différence.
Selon la source : sfgate.com