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Sauver une vie pourrait leur coûter leur carrière : l’incroyable histoire de deux ambulanciers

 Auteur: Mathieu Gagnon
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Sauver une vie pourrait leur coûter leur carrière : l’incroyable histoire de deux ambulanciers
Crédit: freepik
Imaginez un instant : vous faites votre travail, vous sauvez la vie de quelqu’un d’une mort certaine, et au lieu de recevoir des médailles, vous risquez de perdre votre emploi. C’est la situation un peu folle que vivent deux ambulanciers du Kentucky, aux États-Unis. Leur histoire soulève une question importante : une règle administrative doit-elle passer avant une vie humaine ?

  Un appel d'urgence pas comme les autres

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Crédit: freepik
Tout a commencé en mai dernier. L’ambulancier Eddie Barnes et son coéquipier ont reçu un appel pour se rendre au zoo à reptiles du Kentucky. Une urgence, oui, mais pas n’importe laquelle. Le co-directeur du zoo, James Harrison, venait d’être mordu par un mamba, l’un des serpents les plus venimeux au monde. Chaque seconde comptait.

  La course contre la montre

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Crédit: freepik
Les ambulanciers ont accompagné Monsieur Harrison à l’aéroport en attendant un hélicoptère médical. Mais son état se dégradait à vue d’œil. Il leur a dit, avec la lucidité de celui qui se sait en danger : « J’ai besoin de l’antidote, et vite. » Il avait même eu le réflexe d’apporter son propre antidote depuis le zoo.

Le venin du mamba est terrible. Harrison a expliqué ce qui l’attendait : d’abord la paralysie, puis l’arrêt respiratoire, et enfin, l’arrêt cardiaque. Ses mots étaient sans appel : « Je vais mourir ».

  Une décision cruciale à prendre

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Crédit: freepik
Face à cette situation désespérée, Eddie Barnes a tenté de joindre son superviseur, sans succès. Le temps pressait. Il a alors pris l’initiative d’appeler l’hôpital le plus proche. Au téléphone, un médecin des urgences a compris la gravité de la situation et leur a donné l’autorisation d’administrer l’antidote que la victime avait apporté.

  Le "détail" administratif qui change tout

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Crédit: freepik
Et c’est là que les ennuis commencent. Une règle, mise en place il y a deux ans par le bureau des services médicaux d’urgence du Kentucky, stipule qu’uniquement les ambulanciers avec une certification spéciale de « secouriste en milieu sauvage » ont le droit d’administrer un antidote. Malheureusement, ni Eddie Barnes ni son partenaire ne possédaient cette certification spécifique au moment des faits. Un détail technique, mais un détail qui pourrait leur coûter cher.

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Crédit: freepik
Les deux hommes sont maintenant convoqués pour une audience le 30 septembre. Ils sauront ce jour-là s’ils peuvent garder leur licence et continuer à exercer leur métier. Le directeur du bureau des services médicaux a toutefois précisé que la plupart des enquêtes de ce genre se terminent par une formation continue plutôt que par un retrait de licence. Mais l’incertitude demeure.

Pour Eddie Barnes, le choix était simple. « Si on l’avait laissé mourir, on aurait été moralement et éthiquement responsables, et on aurait pu être accusés au pénal », a-t-il expliqué.

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Crédit: freepik
Malgré la menace qui pèse sur sa carrière, Eddie Barnes ne regrette rien. « Si c’était à refaire aujourd’hui, je ferais exactement la même chose. On ne peut pas mettre un prix sur la vie d’une personne », a-t-il affirmé.

Ce sentiment est partagé par l’épouse de la victime, Kristen Wiley. Pour elle, il n’y a aucun doute : « Tous les médecins à qui nous avons parlé sont d’accord pour dire que ce sont des héros. Ils ont fait ce qu’il fallait pour le sauver. C’est ce genre de personne que je veux à mes côtés en cas d’urgence. »

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Crédit: freepik
Cette histoire nous laisse face à une question compliquée. D’un côté, des règles sont nécessaires pour encadrer les professions médicales. De l’autre, il y a le bon sens et l’urgence de sauver une vie. On ne peut qu’espérer que la commission qui jugera ces deux hommes saura reconnaître qu’ils ont agi en héros, en plaçant l’humain avant la paperasse. Après tout, n’est-ce pas ça, le cœur de leur métier ?

Selon la source : people.com

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