Une statue égyptienne antique de « Messi » découverte : un chef-d’œuvre sans pareil

La statue, haute d’un peu plus d’un mètre et taillée dans le calcaire, représente un noble debout, la jambe gauche avancée, une posture classique qui symbolise ‘la jeunesse, la vitalité et la force’. Mais ce qui la rend si spéciale, c’est ce qui se passe à ses pieds. Une femme, probablement son épouse, est représentée à une échelle beaucoup plus petite, agenouillée et s’agrippant à sa jambe droite. Derrière sa jambe gauche, on trouve une représentation encore plus petite d’une fillette, sans doute sa fille, qui tient une oie dans sa main.

Les sculpteurs égyptiens avaient un sens du détail incroyable. La petite fille tient une oie dans sa main gauche, et l’animal ‘ouvre son bec dans une représentation visuelle d’un cacardement d’oie’. C’est une petite touche de vie, une scène du quotidien, gravée pour l’éternité. Pour Zahi Hawass, l’ancien ministre des Antiquités égyptiennes qui a dirigé les fouilles, cette scène ‘reflète la vie quotidienne, remplissant une fonction similaire à celle des scènes que l’on voit habituellement sur les murs des tombes’.

La statue elle-même ne porte aucune inscription. Mais les archéologues l’ont trouvée près d’une ‘fausse porte’, un élément très courant dans les tombes égyptiennes, censé permettre à l’esprit du défunt de circuler. Et sur cette fausse porte était inscrit le nom ‘Messi‘. Il est donc très probable qu’il s’agisse du nom du noble représenté. Rien à voir, bien sûr, avec le célèbre footballeur, mais une coïncidence amusante !

Pourquoi cette différence de taille si choquante ? Dans l’art égyptien, la taille est souvent synonyme d’importance. Les rois et les propriétaires de tombes étaient toujours représentés bien plus grands que leur entourage. Pour Zahi Hawass, cette statue symbolise ‘un lien avec la famille, suggérant qu’ils se réuniront dans l’au-delà, comme ils l’ont fait dans la vie’.

Mais ce qui rend cette statue si ‘sans pareille’, selon les experts, c’est un détail technique. Dans l’art de l’Ancien Empire (l’époque des grandes pyramides), il était très inhabituel de mélanger deux techniques de sculpture. Ici, le père et la mère sont sculptés en ronde-bosse (en trois dimensions complètes), tandis que la fille est représentée en haut-relief (elle se détache du fond mais reste attachée à la jambe de son père). ‘En intégrant deux traditions sculpturales dans un seul monument, l’artiste a fait preuve d’un remarquable esprit d’expérimentation’, explique Zahi Hawass. C’est ce qui fait de cette statue un ‘chef-d’œuvre d’innovation unique‘.

Selon la source : phys.org

Merci : hawasszahi.com