Elle ne peut pas monter dans l’avion avec son chien : sa décision déchirante émeut le monde entier
Auteur: Adam David
C’est le genre de dilemme auquel aucun propriétaire d’animal ne veut être confronté. Bloquée à un comptoir d’embarquement, une voyageuse apprend que son chien, un American Bully nommé Pako, est interdit de vol. Plutôt que d’annuler son voyage, elle a pris une décision radicale qui a depuis fait le tour du web : le confier à un taxi, avec pour seule destination le refuge le plus proche.
Un règlement que beaucoup ignorent encore
Derrière ce refus d’embarquement, il y a une réalité vétérinaire bien réelle. Les chiens dits « brachycéphales », au museau écrasé comme celui de Pako, supportent très mal les variations de pression atmosphérique et le stress d’un vol. Le risque d’une détresse respiratoire mortelle est élevé.
Pour éviter ces drames en plein ciel, de plus en plus de compagnies aériennes leur ferment donc purement et simplement l’accès, que ce soit en soute ou en cabine. Une mesure de sécurité pour l’animal lui-même, mais qui, faute d’information, place parfois des propriétaires devant un mur.
Un taxi pour seul adieu
Ce jeudi 11 septembre 2025, dans un aéroport belge, la propriétaire de Pako a visiblement été prise de court. Plutôt que de renoncer à son billet, elle a fait un choix qui a laissé tout le monde sans voix : elle a poursuivi son voyage. Pour son chien, ce sera un taxi, avec pour instruction de le déposer au refuge Veeweyde, près d’Anderlecht.
Un geste qualifié d’« inacceptable » par la Société royale de protection des animaux (SRPA), qui souligne le désarroi total du chauffeur, « retrouvé totalement au dépourvu avec un chien abandonné sur les bras », comme le rapporte la presse locale.
Au refuge, la stupeur et l'improvisation
Pour l’équipe du refuge, l’arrivée de Pako a ressemblé à une « livraison express » d’un être vivant. Aucun appel pour prévenir, aucune information sur son état de santé, ses habitudes, son caractère. Le personnel a dû tout improviser : examen vétérinaire d’urgence, évaluation du comportement, recherche d’une place…
On imagine sans mal le choc des bénévoles face à cet abandon par coursier interposé. Un mode opératoire qui a immédiatement poussé le refuge à parler d’« abandon sauvage » et à envisager la suite à donner à cette affaire.
Une plainte pour « abandon sauvage » en préparation
Le choc passé, place à l’action en justice. La SRPA Veeweyde a été très claire : une plainte sera déposée. En Belgique, la loi est particulièrement sévère sur ce point et l’abandon d’un animal est un délit pénal. Il ne s’agit pas seulement d’une question de morale.
L’objectif est double : obtenir une sanction pour cet acte jugé indigne et, surtout, envoyer un message fort. Un message pour rappeler que l’adoption d’un animal implique des responsabilités qui ne s’arrêtent pas aux portes d’un aéroport.
Sur la toile, une vague de solidarité
Heureusement, dans cette histoire plutôt sombre, une lueur d’espoir est vite apparue. Une fois l’histoire de Pako partagée sur les réseaux sociaux, elle a provoqué une immense vague d’émotion et, plus important encore, de solidarité. Des dizaines de personnes se sont immédiatement manifestées, prêtes à lui offrir un foyer, temporaire ou définitif.
Cet élan du cœur montre que si l’indifférence de certains peut choquer, l’engagement de beaucoup d’autres est là pour la contrebalancer. Pako, lui, a été déclaré en bonne santé par les vétérinaires.
et maintenant ?
Pour l’instant, Pako n’est pas encore officiellement à l’adoption. Le refuge, par procédure, laisse une dernière et infime chance à sa propriétaire de se manifester, même si personne n’y croit vraiment. Grâce à sa puce électronique, un proche a été contacté, mais sans retour de la principale intéressée.
L’histoire de Pako, au-delà de l’émotion, pose une question essentielle : que signifie vraiment la responsabilité d’avoir un animal à l’heure des voyages mondialisés ? Un rappel brutal que l’improvisation, en la matière, a souvent des conséquences déchirantes.
Selon la source : pleinevie.fr