Le lien surprenant entre Alzheimer et cancer : une protéine qui attaque la mémoire pourrait nous défendre
Auteur: Mathieu Gagnon
Le paradoxe confirmé par les chiffres
Le résultat est pour le moins spectaculaire. Ils ont découvert que les adultes de plus de 59 ans diagnostiqués avec Alzheimer avaient 21 fois moins de risques de développer un cancer que les autres. Oui, vous avez bien lu, vingt-et-une fois ! Ce chiffre a confirmé qu’il y avait bien un lien biologique entre les deux, mais il restait à comprendre lequel.
Le double jeu d'une protéine bien connue
Mais voilà le rebondissement : cette même protéine semble jouer un tout autre rôle dans le reste du corps. C’est un peu comme un acteur qui jouerait un rôle de méchant dans un film et de super-héros dans un autre. Dans le cerveau, elle est destructrice. Mais pour notre système de défense, elle est bénéfique.
Comment ça marche, concrètement ?
Mais dans nos cellules immunitaires, les lymphocytes T (nos soldats anti-cancer), c’est tout l’inverse ! En empêchant ce même nettoyage, la protéine bêta-amyloïde permet aux mitochondries de rester actives plus longtemps. Résultat ? Nos lymphocytes T ont plus d’énergie, ils sont plus forts, plus combatifs et donc plus efficaces pour traquer et détruire les cellules cancéreuses. En gros, la protéine rajeunit nos défenses immunitaires.
Une véritable cure de jouvence pour nos défenses
D’un coup, les vieilles cellules se sont remises à fonctionner comme si elles étaient jeunes et pleines de vigueur. C’est une découverte immense, car elle suggère qu’on pourrait trouver un moyen de « recharger » notre système immunitaire quand il commence à faiblir avec l’âge. Les scientifiques ont aussi identifié une autre petite molécule, le fumarate, qui semble aider à garder nos défenses en pleine forme.
Et demain ? De nouvelles pistes contre le cancer et le vieillissement
On pourrait par exemple utiliser des transplantations de mitochondries pour redonner un coup de fouet à nos défenses, ou développer des médicaments à base de fumarate pour les maintenir en forme. Cela pourrait non seulement aider à mieux combattre le cancer, mais aussi à ralentir le vieillissement de notre système immunitaire en général, nous rendant plus forts face aux infections. C’est toute une nouvelle branche de la médecine qui pourrait s’ouvrir.
Conclusion : Un espoir venu de là où on ne l'attendait pas
Selon la source : scitechdaily.com