Menaces nucléaires : la Russie vise 23 sites britanniques, la population appelée à un geste de survie
Auteur: Simon Kabbaj
On se croirait revenu aux pires heures de la Guerre Froide. La Russie multiplie les menaces, et cette fois, c’est très précis. Comme le rapporte le journaliste Joshua Nair, une carte a été révélée, montrant 23 cibles potentielles au Royaume-Uni qu’elle pourrait frapper en cas de conflit. Face à cette escalade verbale et aux tensions qui ne cessent de monter en Europe de l’Est, la question n’est plus seulement de savoir si cela peut arriver, mais bien : que ferions-nous si le pire se produisait ? Un expert en sécurité a donné un conseil très simple, mais vital, à tous les Britanniques.
Qui sont les auteurs de ces menaces ?
Ces menaces ne viennent pas de n’importe qui. C’est Dmitry Rogozine, un sénateur russe très influent, qui a dévoilé cette fameuse carte, affirmant que le Royaume-Uni pourrait devenir ‘mortellement dangereux’. Il a été suivi par Vladimir Soloviov, un présentateur vedette de la télévision d’État russe connu pour ses discours enflammés, qui a ajouté que ‘les idiots auront ce qu’ils méritent’. Il a même suggéré que pour la Russie, ‘l’Ukraine n’a jamais été le but’, laissant entendre que le conflit pourrait s’étendre. Ces paroles, couplées aux récentes violations de l’espace aérien en Pologne et en Estonie, sont prises très au sérieux.
Crédit image : Kremlin.ru / Wikimedia / CC BY 4.0
Alors, que faire si le pire arrive ?
Face à ces menaces, la question que tout le monde se pose est simple : que faire si une attaque nucléaire avait vraiment lieu ? On imagine des scènes de panique, des gens fuyant les villes… Pourtant, selon les experts, ce serait la pire chose à faire. Un spécialiste de la sécurité, le Dr Arnab Basu, PDG du groupe Kromek, a donné des conseils très concrets au journal le Mirror. Et le plus important d’entre eux est un geste étonnamment simple et accessible à tous.
Le geste qui sauve : du ruban adhésif
Voici le conseil numéro un du Dr Basu : ‘Pour ceux qui sont en dehors de la zone d’explosion immédiate, la priorité est de se mettre à l’abri rapidement, idéalement dans la partie la plus centrale d’un bâtiment. Scellez les fenêtres et les portes avec du ruban adhésif pour réduire l’entrée de poussière radioactive’. C’est ce geste, aussi simple soit-il, qui est le plus crucial. Il ne s’agit pas de se protéger de l’explosion, mais des retombées radioactives qui suivent. Un rapide tour sur Amazon montre qu’un rouleau de ruban adhésif coûte moins de 5 euros. Un petit prix pour une protection qui pourrait être vitale.
Surtout, ne pas fuir ! Restez à l'abri
L’autre conseil essentiel du Dr Basu va à l’encontre de notre instinct de survie : il ne faut pas chercher à fuir. Il recommande de rester dans ‘la partie la plus centrale de votre abri’ pendant environ deux à trois jours. Pourquoi ? Parce que le plus grand danger après l’explosion, ce sont les retombées radioactives. ‘La survie dépend moins de la fuite que de la protection contre les retombées, en limitant l’exposition et en comptant sur les ressources stockées jusqu’à ce que les niveaux de radiation immédiats commencent à baisser’, explique-t-il. En gros, votre maison est votre meilleur bouclier.
Le 'kit de survie' recommandé par le gouvernement
Ce conseil vient compléter une liste de recommandations que le gouvernement britannique a publiée il y a quelques mois, appelant ses citoyens à ‘se préparer’ aux urgences. Voici les éléments essentiels à avoir chez soi, au cas où :
- Une torche à piles ou à manivelle
- Des piles de rechange
- Une trousse de premiers secours
- Une radio à piles ou à manivelle
- Vos médicaments habituels
- De l’eau en bouteille (l’OMS recommande un minimum de 2,5 à 3 litres par personne et par jour, mais 10 litres seraient l’idéal)
- Des aliments non périssables
- Des copies de vos documents importants
- Des vêtements chauds
- Des articles d’hygiène personnelle
Conclusion : se préparer sans paniquer
Personne ne souhaite en arriver là, bien sûr. Ces menaces sont peut-être juste une manière pour la Russie de faire pression et de jouer avec les nerfs de l’Occident. Mais dans un monde de plus en plus incertain, être préparé n’est plus une paranoïa, mais peut-être juste du bon sens. Savoir qu’un simple rouleau de ruban adhésif et quelques provisions peuvent faire la différence est une information cruciale. Il ne s’agit pas de vivre dans la peur, mais de savoir quoi faire, au cas où l’impensable se produirait.
Selon la source : ladbible.com