Vous faites sûrement cette erreur tous les jours : elle augmente de 60 % le risque de maladie du foie !
Auteur: Adam David
On pensait bien faire, en troquant son soda sucré pour sa version ‘light’ ou ‘zéro’. Pourtant, une nouvelle étude d’envergure, présentée récemment à Berlin lors du congrès européen de gastroentérologie, vient jeter un pavé dans la mare : ces boissons ne seraient pas plus tendres avec notre foie. Le risque de développer une stéatose hépatique, plus connue sous le nom de ‘maladie du foie gras’, grimperait même en flèche.
La 'maladie du soda', un fléau silencieux
Imaginez une cirrhose, mais sans l’alcool. C’est, en résumé, la menace que représente la stéatose hépatique non alcoolique (MASLD). Cette pathologie, qui se définit par une accumulation anormale de graisses dans les cellules du foie, n’a rien d’anecdotique. Elle touche aujourd’hui près de 38 % de la population américaine, un chiffre qui a littéralement bondi de 50 % en trente ans. Longtemps invisible, la maladie ronge l’organe en silence, jusqu’à des stades parfois irréversibles comme la cirrhose ou le cancer.
Une étude aux chiffres implacables
Pour en arriver à cette conclusion dérangeante, des chercheurs se sont plongés dans les données de la UK Biobank, une base de données médicale britannique colossale. Ils ont suivi à la loupe près de 124 000 adultes, tous au foie sain au départ de l’étude, et ce, pendant une décennie. Les habitudes de consommation de boissons ont été scrutées, et le verdict est tombé. Il est sans appel.
Le 'light' encore plus à risque que le sucré ?
Une seule canette par jour, et les chiffres s’emballent. Pour les consommateurs de sodas sucrés, le risque de développer une MASLD augmente de 50 %. Mais c’est pour les boissons ‘light’, celles aux édulcorants, que la surprise est la plus grande : le risque bondit de 60 %. Plus troublant encore, l’étude montre que passer du soda traditionnel à sa version édulcorée ne change rien à l’affaire. Seul le remplacement par de l’eau a montré un effet protecteur, avec une baisse du risque d’environ 15 %.
Mais alors, comment ça marche ?
Pourquoi un tel impact ? Pour les boissons sucrées, le mécanisme est assez bien compris : le sucre provoque des pics d’insuline qui ordonnent au foie de se mettre en mode ‘stockage de graisses’. Le cas des édulcorants, lui, est plus pervers. Selon Lihe Liu, l’autrice principale de l’étude, ils pourraient perturber notre microbiote intestinal et dérégler les signaux de satiété, créant un stress métabolique que le foie paie au prix fort, même sans l’apport calorique du sucre.
Un simple verre d'eau pour tout changer
Ce geste, presque un réflexe pour des millions de personnes. Boire sa canette de soda ‘zéro’ à midi. Un geste qui, à la lumière de ces travaux, n’a rien d’anodin. À l’inverse, le simple fait de remplacer cette habitude par un grand verre d’eau suffirait à protéger bien plus efficacement sa fonction hépatique. « Choisir l’eau ou les boissons non sucrées aide réellement à préserver le foie », confirme le Pr Sajid Jalil de l’université de Stanford, qui n’a pas participé à l’étude. Un rappel de bon sens, mais qui prend aujourd’hui une toute nouvelle dimension.
repenser nos réflexes, et vite
Ces résultats, s’ils sont confirmés par d’autres travaux, pourraient bien forcer les autorités sanitaires à revoir leur copie sur les boissons ‘light’, souvent présentées comme une alternative saine. L’étude doit encore passer le cap de la publication dans une revue scientifique à comité de lecture, mais son ampleur et la durée du suivi lui confèrent déjà un poids considérable. Au fond, le message est d’une simplicité désarmante : pour notre foie, il n’y a pas de ‘fausse’ douceur. Seule l’eau semble vraiment le désaltérer sans l’épuiser.
Selon la source : passeportsante.net