Figurez-vous que juste là, sous les eaux de la Mer du Nord que nous connaissons bien, se cachait un secret vieux de millions d’années. Un immense trou, baptisé le Cratère de Silverpit, dont personne ne savait vraiment d’où il venait. Pendant des décennies, les scientifiques se sont disputés : était-ce un volcan, un mouvement de sel souterrain ? Eh bien non. On a enfin la réponse, et elle est spectaculaire. C’est bien un astéroïde qui a frappé la Terre, et l’histoire est fascinante.
La fin d'une longue dispute scientifique
Ce cratère a été découvert en 2002, à environ 130 kilomètres des côtes anglaises, enfoui à 700 mètres sous le fond de la mer. Tout de suite, ça a créé un débat. Certains disaient que sa forme circulaire et son pic central ressemblaient traits pour traits à un impact de météorite. D’autres, pas convaincus, pensaient que c’était dû à des mouvements de sel dans les profondeurs ou à un effondrement volcanique. La discussion était si animée qu’en 2009, les géologues ont même fait un vote ! Et à l’époque, la majorité pensait que l’idée de l’astéroïde était fausse. Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais.
La preuve irréfutable enfin découverte
Alors, qu’est-ce qui a changé ? Une équipe de chercheurs de l’université Heriot-Watt en Écosse a eu accès à de nouvelles technologies. Grâce à une sorte d’échographie du sous-sol marin, ils ont pu voir le cratère comme jamais auparavant. Mais la vraie preuve, le clou du spectacle, a été trouvée dans des échantillons de roche prélevés par un puits de pétrole juste à côté. Ils y ont découvert des cristaux de quartz et de feldspath « choqués ».
Ce sont des minéraux qui ne peuvent avoir cette structure particulière que s’ils ont subi une pression extrême et soudaine. Le genre de pression que seule une collision à très haute vitesse peut provoquer. C’était comme trouver une aiguille dans une botte de foin, et ça a mis fin au débat une bonne fois pour toutes.
Un astéroïde de la taille d'un grand bâtiment
Grâce à toutes ces nouvelles informations, les scientifiques ont pu reconstituer le scénario de la catastrophe, qui s’est produite il y a environ 43 à 46 millions d’années. L’objet qui a frappé la Terre était un astéroïde d’environ 160 mètres de large. Pour vous donner une idée, c’est plus grand qu’un terrain de football ! Il serait arrivé à faible angle, depuis l’ouest, avant de percuter le fond de la mer à une vitesse folle.
Un tsunami monstrueux de 100 mètres de haut
L’impact a été d’une violence inouïe. En quelques instants à peine, il a projeté un mur de roche et d’eau à plus de 1,5 kilomètre de hauteur. En retombant, cette masse gigantesque a déclenché un tsunami, une vague absolument monstrueuse. Les calculs estiment que cette vague mesurait plus de 100 mètres de haut. C’est la hauteur d’un immeuble de plus de 30 étages. On n’ose à peine imaginer la dévastation sur les côtes de l’époque.
Pourquoi cette découverte est si importante ?
Cette découverte n’est pas juste une anecdote. Le cratère de Silverpit est exceptionnellement bien conservé, car il était protégé sous l’eau et les sédiments. Sur Terre, l’érosion et le mouvement des plaques tectoniques effacent la plupart de ces cicatrices. Il n’existe qu’environ 200 cratères d’impact confirmés sur terre, et seulement une trentaine sous les océans.
L’étudier nous aide à comprendre comment ces événements violents ont façonné notre planète. C’est un peu comme le fameux cratère de Chicxulub au Mexique, lié à la disparition des dinosaures. Comprendre le passé nous permet aussi d’imaginer ce qui pourrait se passer si un tel événement devait se reproduire un jour.
Conclusion : Une fenêtre sur notre passé agité
Au final, cette histoire nous rappelle que sous nos pieds, même dans des endroits que l’on croit connaître par cœur comme la Mer du Nord, se cachent encore des pans entiers de l’histoire de notre planète. Chaque découverte comme celle-ci est une petite fenêtre qui s’ouvre sur un passé lointain, violent et fascinant. Et elle nous montre à quel point la Terre est un monde bien plus dynamique et changeant qu’on ne le pense.
Selon la source : scitechdaily.com