Panique en Thaïlande : un lion détenu illégalement s’échappe et s’en prend à un enfant !
Auteur: Adam David
Il a suffi d’une chaîne brisée et de quelques secondes d’inattention pour que la panique s’empare d’un quartier résidentiel de l’ouest de la Thaïlande. Un jeune lion, gardé illégalement comme animal de compagnie, s’est échappé avant d’attaquer un enfant de 11 ans. Une affaire qui met en lumière les failles béantes du contrôle du commerce d’animaux sauvages dans le pays.
Une attaque d'une rare violence en pleine rue
La scène, filmée par une caméra de surveillance le 4 octobre au soir, a tout d’un cauchemar. On y voit Mahaesee, une lionne d’à peine un an, déambuler dans les rues de Kanchanaburi. Alors qu’il joue dehors avec ses amis, le jeune Arthit Nueangnui tente de fuir en la voyant. La course-poursuite est brève. Le félin fond sur lui, le renverse et le blesse sérieusement au flanc.
L'intervention héroïque d'un voisin
Sans l’intervention d’un voisin, Sarawut Tokaeo, 43 ans, l’issue aurait pu être tragique. « Je me suis précipité et je l’ai frappée à la tête plusieurs fois jusqu’à ce qu’elle lâche le garçon », a-t-il raconté à la presse locale. Lui aussi a été blessé dans la mêlée. Les deux victimes ont été transportées à l’hôpital, où leurs jours ne sont plus en danger.
Dans le quartier, l’émotion est encore vive, mêlée à une certaine colère. Car ce n’était pas la première fois. « Le lion s’était déjà échappé deux fois auparavant », a confié Sarawut Tokaeo. Une négligence manifeste, une sorte de drame annoncé que les habitants redoutaient.
Les cicatrices psychologiques d'un enfant
Mais au-delà des plaies, ce sont les cicatrices invisibles qui inquiètent le plus la mère d’Arthit. « Notre état émotionnel est terrible. J’ai dû éteindre la télévision à l’hôpital pour qu’il ne revoie pas les images », a-t-elle expliqué au Bangkok Post. Son fils lui a raconté l’horreur avec ses propres mots, d’une maturité glaçante : « Le lion m’a mordu et m’a plaqué au sol. J’ai fait semblant d’être mort, parce que je savais que si je bougeais, je ne survivrais pas ».
Pour sa mère, le constat est clair : « Cet incident n’a pas seulement causé des blessures physiques. Tout ce qui compte maintenant, c’est qu’il guérisse et retrouve sa joie de vivre. »
Un propriétaire face à ses responsabilités
Le propriétaire de la lionne, Parinya Parkpoom, 32 ans, a rapidement reconnu sa faute. « Je n’ai pas réalisé que la chaîne était cassée. Cet accident est entièrement de ma faute », a-t-il déclaré aux autorités. Il a depuis présenté ses excuses aux victimes et s’est engagé à couvrir tous les frais médicaux, tout en acceptant de remettre l’animal aux services compétents.
Le lendemain, la lionne a été tranquillisée et emmenée par le Département des parcs nationaux. Son propriétaire est désormais poursuivi pour avoir enfreint la loi sur la protection de la faune sauvage.
le symptôme d'un problème plus large
« Cette affaire doit servir d’avertissement », a martelé Attapol Charoenchansa, le directeur général du département. Si la loi thaïlandaise encadre en théorie la possession de lions, avec des obligations d’enregistrement et d’enclos sécurisés, la réalité sur le terrain est souvent plus poreuse. Les évasions ne sont pas rares et rappellent les dangers de ce commerce d’animaux exotiques.
La lionne Mahaesee est aujourd’hui prise en charge. L’affaire, elle, a laissé une trace bien plus profonde : celle d’un drame évité de justesse, qui rappelle les risques d’une fascination mal maîtrisée pour le sauvage.
Selon la source : geo.fr