Oubliez les rumeurs : voici les véritables images de l’objet interstellaire 3I/ATLAS.

Tout a commencé le 1er juillet de cette année. Des astronomes qui surveillent le ciel depuis le Chili ont repéré un point lumineux qui bougeait bien plus vite que d’habitude. Assez vite, en fait, pour s’échapper de l’attraction de notre Soleil. C’est comme ça qu’on a su qu’il ne venait pas de chez nous, mais d’un autre système stellaire.

En s’approchant du Soleil, il a commencé à dégager du gaz, un peu comme une queue de fumée. C’est le signe qui ne trompe pas : c’est une comète. Un voyageur de glace et de poussière qui nous rend une petite visite avant de repartir pour son long périple dans l’espace infini.

Ah, internet… Dès qu’il y a un événement comme celui-ci, les théories les plus farfelues apparaissent. On a vu passer des photos incroyables, souvent accompagnées d’histoires de vaisseaux extraterrestres venus nous observer. C’est toujours un peu la même chanson, n’est-ce pas ?

Il faut être très prudent. La plupart de ces images sont des montages ou des photos d’autres choses qui n’ont rien à voir. Franchement, certaines de ces ‘preuves’ sont un peu tirées par les cheveux. Le mieux, c’est de se fier aux images partagées par les agences spatiales sérieuses. Et c’est ce qu’on va regarder maintenant.

La toute première observation, celle du 1er juillet, vient du télescope ATLAS au Chili, celui qui lui a donné son nom. Mais l’une des images les plus claires que nous ayons a été prise par le célèbre télescope spatial Hubble le 21 juillet.

À ce moment-là, la comète était à environ 445 millions de kilomètres de nous. C’est une distance énorme, mais Hubble a réussi à nous en offrir un portrait net, où l’on voit bien son noyau brillant et le halo de gaz qui l’entoure.

Un autre télescope très puissant, le James Webb (JWST), l’a aussi observée. Par contre, son image est différente car il n’utilise pas la même technologie. Il analyse la lumière pour comprendre de quoi la comète est faite, donc le résultat ressemble moins à une photo classique. C’est tout aussi important, mais moins parlant pour nous.

Comme la comète passait non loin de Mars, on a eu la chance d’avoir des observateurs sur place ! La sonde européenne ExoMars a pris une série de photos le 3 octobre. Elle était à 30 millions de kilomètres de la comète, ce qui est relativement proche à l’échelle de l’espace, et ça nous a donné une vue imprenable.

Certains ont aussi dit que le robot Perseverance, qui se balade sur Mars, l’avait photographiée. Pour l’instant, ce n’est pas confirmé. En fait, il est probable qu’une des images présentées soit en réalité Phobos, l’une des petites lunes de Mars. Une simple confusion, ça arrive !

Actuellement, la comète 3I/ATLAS se trouve derrière le Soleil par rapport à nous. On ne peut donc plus la voir depuis la Terre. Seules les sondes qui sont près de Mars ou plus loin peuvent encore l’apercevoir.

Mais la bonne nouvelle, c’est qu’elle va réapparaître de notre côté du Soleil d’ici quelque temps. Les experts pensent qu’elle pourrait même devenir assez brillante pour être visible avec un bon télescope d’amateur. Il faudra être patient, mais ça vaut le coup d’attendre !

Ce voyageur interstellaire est une occasion fantastique de nous rappeler à quel point l’univers est grand et mystérieux. C’est normal d’être excité et curieux. Mais il est tout aussi important de garder les pieds sur Terre.

Avant de croire à une histoire de petit homme vert, souvenons-nous que nous avons des scientifiques et des instruments incroyables qui nous fournissent de vraies images et de vraies données. C’est peut-être moins spectaculaire qu’un film de science-fiction, mais c’est la réalité. Et elle est déjà bien assez fascinante comme ça.