Allergies aux chats et aux acariens : une lumière UV pourrait bientôt tout changer !
Auteur: Mathieu Gagnon
Si vous êtes allergique, vous connaissez bien cette histoire. Les éternuements qui n’en finissent plus, les yeux qui piquent, la gorge qui gratte… Et tout ça à cause de minuscules choses invisibles dans l’air. Que ce soit les poils du chat du voisin ou la poussière sous le canapé, ces allergènes sont un vrai poison au quotidien. On passe l’aspirateur, on aère, on prend des médicaments… mais le problème revient toujours. C’est épuisant. Mais imaginez un instant qu’une simple lumière puisse faire disparaître tout ça. Une idée un peu folle ? Pas tant que ça, si l’on en croit des chercheurs qui ont peut-être trouvé une solution vraiment prometteuse.
Le vrai coupable n'est pas celui que vous croyez
On dit souvent « je suis allergique aux chats ». Mais en réalité, ce n’est pas tout à fait vrai. On n’est pas allergique à l’animal lui-même, mais à une toute petite chose qu’il produit : une protéine. Pour les chats, la plus connue s’appelle Fel d1. Elle se trouve dans leur salive. Quand le chat fait sa toilette, il en dépose sur ses poils, qui finissent par voler partout dans la maison. C’est quand cette protéine entre dans notre nez ou nos poumons que notre corps sonne l’alarme et déclenche la crise d’allergie. C’est la même chose pour les acariens ou les pollens. Le problème, c’est donc cette minuscule protéine, pas l’animal ou la plante en entier.
L'astuce : changer la forme pour tromper notre corps
Alors, comment s’en débarrasser ? Jusqu’à maintenant, la seule solution était de nettoyer, encore et toujours. Mais des scientifiques ont eu une autre idée. Et si, au lieu d’enlever ces protéines, on les rendait simplement inoffensives ? La chercheuse qui a mené l’étude, Tess Eidem, utilise une image très simple pour expliquer : c’est comme un origami. « Si votre corps est habitué à reconnaître un cygne en papier, il réagira toujours en voyant un cygne. Mais si vous dépliez le papier pour qu’il redevienne une simple feuille, votre corps ne le reconnaîtra plus. » L’idée est donc de « déplier » la protéine allergisante avec une lumière spéciale pour que notre système immunitaire ne la reconnaisse plus et nous laisse tranquilles. C’est malin, non ?
L'expérience en laboratoire qui a tout prouvé
Pour tester cette idée, les chercheurs ont utilisé une chambre expérimentale, une sorte de boîte fermée. Ils y ont libéré plein d’allergènes : des acariens, des squames d’animaux (des petites peaux mortes) et du pollen. Ensuite, ils ont allumé des lampes UV spéciales. Attention, ce ne sont pas les lampes UV agressives qu’on utilise pour désinfecter les outils à l’hôpital. Celles-ci émettent une lumière beaucoup plus douce, à une longueur d’onde de 222 nanomètres, qui est considérée comme plus sûre. Ils ont allumé ces lampes par courtes périodes de dix minutes pour voir ce qui se passait.
Des résultats qui dépassent les espérances
Et là, les résultats ont été vraiment bluffants. Au bout de seulement une demi-heure, la quantité d’allergènes dans la pièce avait déjà baissé d’environ 25%. C’est déjà bien ! Mais le plus spectaculaire, c’est pour l’allergène du chat, le fameux Fel d1. Après 40 minutes d’exposition à la lumière UV, sa concentration avait chuté de 61% ! C’est énorme. Pour la première fois, on a la preuve que cette technologie fonctionne vraiment pour neutraliser les allergènes directement dans l’air que l’on respire.
Alors, cette lampe miracle, c'est pour quand ?
Pour l’instant, ces lampes UV 222 sont surtout utilisées dans les hôpitaux ou dans l’industrie. Elles ne sont pas encore disponibles dans le commerce pour monsieur et madame Tout-le-monde. Mais la professeure Eidem espère que cela va changer rapidement. L’objectif est que, demain, on puisse installer une de ces lampes chez soi. Imaginez pouvoir enfin rendre visite à votre amie qui a trois chats sans avoir les yeux qui coulent et le nez qui n’arrête pas de couler. Ce serait une petite révolution dans la vie de millions de personnes.
Conclusion : Un véritable espoir pour mieux respirer
On pourrait croire que les allergies ne sont qu’un petit désagrément. Mais ce n’est pas vrai. La chercheuse rappelle une statistique qui fait froid dans le dos : aux États-Unis, les crises d’asthme, souvent déclenchées par une allergie, tuent environ dix personnes chaque jour. C’est donc un problème de santé très sérieux. Trouver de nouvelles manières de prévenir les crises est une urgence. Cette technologie de lumière UV n’est pas encore prête, mais elle représente une piste incroyablement prometteuse. C’est un véritable espoir de pouvoir un jour respirer plus librement, chez soi comme chez les autres.
Selon la source : slate.fr