La Maison-Blanche réagit après la défaite de Donald Trump au Prix Nobel de la Paix 2025
Auteur: Simon Kabbaj
C’est l’histoire d’un rêve brisé. Donald Trump voulait son Prix Nobel de la Paix, il le voulait vraiment. Mais le prestigieux prix pour l’année 2025 lui a échappé. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que la Maison-Blanche n’a pas très bien pris la nouvelle. Alors que le monde entier saluait le courage de la lauréate, l’équipe de communication de Trump a réagi avec une colère à peine dissimulée, accusant le comité Nobel de partialité politique. Retour sur une réaction qui en dit long sur l’ego du président américain.
La lauréate : une héroïne de la démocratie au Venezuela
Avant de parler de la réaction de la Maison-Blanche, il faut dire un mot de la gagnante. Le prix a été décerné à María Corina Machado, une figure de l’opposition vénézuélienne. Le comité Nobel a salué ‘l’un des exemples les plus extraordinaires de courage civil en Amérique latine ces derniers temps’. Elle a été récompensée pour ‘sa lutte pour une transition juste et pacifique de la dictature à la démocratie’. Un choix qui semble difficile à contester et qui met en lumière un combat pour la liberté mené au péril de sa vie.
La réaction de la Maison-Blanche
Mais à Washington, on ne l’entendait pas de cette oreille. Pendant que le comité Nobel soulignait que Machado avait ‘inspiré des millions de personnes’, le directeur de la communication de la Maison-Blanche, Steven Cheung, avait une tout autre lecture des événements. Sur les réseaux sociaux, il a publié une déclaration au vitriol : ‘Le président Trump continuera de conclure des accords de paix, de mettre fin à des guerres et de sauver des vies… Le comité Nobel a prouvé qu’il faisait passer la politique avant la paix‘. Une accusation frontale et une façon de dire que le prix aurait dû, bien évidemment, revenir à son patron.
Trump en campagne... pour son propre Nobel
Il faut dire que Donald Trump avait lui-même fait campagne pour obtenir le prix. Juste avant l’annonce, il n’arrêtait pas de répéter que ‘tout le monde dit que je devrais l’avoir’. Il a même affirmé, de manière très contestée, qu’il avait ‘mis fin à sept guerres’. De son côté, le comité Nobel a répondu calmement que l’agitation médiatique autour du prix n’était pas nouvelle et qu’ils basaient leur décision ‘uniquement sur le travail et la volonté d’Alfred Nobel’. Une manière polie de dire que le lobbying ne fonctionne pas avec eux.
Une obsession qui frise le complexe d'infériorité
Cette frustration n’est pas nouvelle. Donald Trump se compare souvent à son prédécesseur, Barack Obama, qui, lui, a reçu le prix en 2009. ‘Si j’étais Barack Obama, on m’aurait donné le prix en 10 secondes’, a-t-il souvent répété. Cette obsession de ne pas être reconnu au même titre que les autres présidents américains lauréats (Teddy Roosevelt, Woodrow Wilson, Jimmy Carter et Obama) semble être une véritable blessure d’ego pour lui.
Conclusion : rendez-vous l'année prochaine (peut-être)
Comme le conclut avec ironie le journaliste Joe Harker, ‘quelqu’un va devoir remettre les jouets dans le landau et informer Trump qu’il peut juste réessayer l’année prochaine’. En effet, plusieurs dirigeants ont déjà suggéré qu’ils pourraient le nominer pour le prix 2026. L’histoire n’est donc peut-être pas terminée. Mais cette réaction épidermique de la Maison-Blanche montre une chose : pour Donald Trump, la diplomatie semble parfois moins compter que la médaille dorée qui va avec.
Selon la source : newsweek.com