Crise cardiaque : les 4 dangers silencieux à repérer avant qu’il ne soit trop tard !
Auteur: Adam David
On a longtemps cru qu’un accident cardiaque ou un AVC relevait d’une part de malchance, d’une sorte de fatalité génétique contre laquelle on ne pouvait pas grand-chose. Une nouvelle étude internationale, d’une ampleur rare, vient pourtant de balayer cette idée reçue. Ses conclusions sont radicales : 99 % de ces accidents seraient liés à seulement quatre facteurs de risque, bien identifiés et surtout, pour la plupart, modifiables.
Une étude massive qui change la donne
Le verdict est tombé, et il est sans appel. En analysant les dossiers médicaux de plus de neuf millions d’adultes en Corée du Sud et aux États-Unis, des chercheurs ont mené l’une des plus vastes enquêtes jamais réalisées sur le sujet. Leur méthode était simple : recenser, chez les victimes d’infarctus ou d’AVC, la présence ou non de facteurs de risque avant l’accident.
Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Dans la quasi-totalité des cas (99 %), au moins l’un de ces quatre cavaliers de l’apocalypse cardiovasculaire était présent : l’hypertension artérielle, un excès de cholestérol, une glycémie trop élevée (diabète ou pré-diabète) ou le tabagisme, qu’il soit actuel ou passé. C’est une claque pour l’idée selon laquelle une part importante de ces accidents surviendrait sans crier gare.
Le mythe des causes inconnues s'effondre
Jusqu’ici, le paysage était plus flou. On jonglait avec une multitude de facteurs potentiels, du stress à l’hérédité, en passant par le mode de vie au sens large. Cela laissait toujours une place au doute, à l’idée qu’un certain pourcentage de cas échappait à toute explication logique.
Cette étude vient donc mettre un grand coup de pied dans la fourmilière. Elle montre que ce constat s’applique à tout le monde, y compris à des populations que l’on pensait à tort moins exposées, comme les femmes de moins de 60 ans. Chez elles aussi, plus de 95 % des accidents étaient liés à l’un de ces quatre facteurs. La fatalité, en somme, a bien moins de place qu’on ne l’imaginait.
Ces quatre ennemis silencieux, c'est quoi au juste ?
Concrètement, de quoi parle-t-on ? L’hypertension, c’est une pression trop forte et constante dans les artères, comme un moteur qui tournerait en surrégime et finirait par s’user. L’excès de cholestérol, lui, encrasse progressivement les canalisations du corps, jusqu’à les boucher. L’hyperglycémie, c’est un carburant trop riche en sucre qui, à la longue, endommage les vaisseaux.
Quant au tabac, c’est un accélérateur de rouille généralisé, qui fragilise tout le système. Le vrai piège, c’est que ces quatre facteurs avancent souvent masqués, sans provoquer de douleur ni de symptôme évident pendant des années. D’où l’importance capitale d’un dépistage régulier, par une simple prise de tension et une analyse de sang.
L'exemple d'une vie sauvée par la prévention
Prenons un cas d’école, celui d’un homme de 52 ans avec des antécédents cardiaques dans sa famille. Il est suivi pour une tension un peu haute, un cholestérol limite et un début de glycémie élevée. Il fume aussi quelques cigarettes par jour. Pris séparément, aucun de ces signaux n’est dramatique.
Mais lors d’une visite de routine, son médecin connecte les points. On ajuste son traitement, on l’accompagne pour arrêter de fumer, on revoit son alimentation. Quelques mois plus tard, ses indicateurs sont bien meilleurs. Cet homme, sans le savoir, vient probablement d’échapper à un infarctus qui lui pendait au nez. C’est l’illustration parfaite que la gestion de ces quatre risques peut déjouer le pronostic, même avec un terrain génétique défavorable.
repenser la prévention, à tous les niveaux
La portée de ces résultats est immense. Elle nous invite à recentrer le tir de la prévention, tant au niveau individuel que des politiques de santé publique. Le message est clair : traquer et maîtriser l’hypertension, le cholestérol, la glycémie et le tabagisme n’est plus une option, c’est la stratégie la plus efficace pour faire reculer massivement les maladies cardiovasculaires.
Bien sûr, il reste une infime part de cas (environ 1 %) dont les causes demeurent à élucider, et la recherche doit se poursuivre. Mais pour l’écrasante majorité, la balle est désormais dans notre camp. Le combat n’est plus une loterie, mais une course de fond où l’on connaît enfin les principaux obstacles à éviter.
Selon la source : passeportsante.net