Une femme témoigne : la mauvaise humeur de son mari cachait une maladie mortelle
Auteur: Simon Kabbaj
C’est une histoire qui nous rappelle à quel point il est crucial d’écouter les signaux, même les plus subtils, que notre corps et notre esprit nous envoient. Jean Gurrey a longtemps souri des plaintes incessantes de son mari, Mark. Mais ce qu’elle prenait pour de la simple ‘mauvaise humeur’ était en réalité le premier symptôme d’une maladie dévastatrice. Son témoignage poignant est un avertissement pour nous tous : un changement de personnalité n’est jamais anodin.
Du 'ronchon attachant' à l'irascibilité inquiétante
Pendant des années, Mark Gurrey était connu pour ses récriminations. ‘Ses plaintes bon enfant faisaient partie de l’humour familial’, raconte Jean, 69 ans. Mais fin 2022, le ton a changé. ‘Ce qui était autrefois léger et affectueux est devenu plus vif ; il est devenu plus critique et colérique’. Jean a d’abord mis ce changement sur le compte de l’âge. Après tout, Mark avait 70 ans. Mais d’autres symptômes, bien plus étranges, n’allaient pas tarder à apparaître.
Des symptômes bizarres : crises et musique dans la tête
Le changement de caractère a été suivi par des phénomènes plus alarmants. Mark a commencé à avoir de petites crises d’épilepsie et, plus étrange encore, il entendait des éclats de musique dans sa tête. ‘Cela se produisait par courtes rafales, peut-être deux ou trois fois par semaine’, se souvient Jean. ‘Il ne pouvait jamais identifier la mélodie et parfois c’était une voix qui ne durait que quelques secondes’. Curieusement, Mark insistait sur le fait que cela ne le dérangeait pas, et a même admis qu’il ‘aimait bien ça’. C’est ce qui a finalement poussé le couple à consulter.
Le diagnostic : un verdict dévastateur
Un scanner a finalement révélé la terrible vérité. Mark était atteint d’une tumeur au cerveau. En janvier 2023, le diagnostic est tombé : un glioblastome, l’une des formes les plus agressives de cancer du cerveau. ‘La nature implacable du type particulier de tumeur de Mark est dévastatrice’, a déclaré Jean. ‘Elle se faufile comme un assassin dans la nuit et ne fait aucun prisonnier’. Un combat acharné contre la maladie allait commencer.
Un bref espoir avant la rechute
Mark a immédiatement commencé les traitements lourds : chirurgie, radiothérapie et chimiothérapie. Les effets secondaires étaient brutaux, le laissant dans un état de fatigue chronique. Mais pendant un court instant, il y a eu une lueur d’espoir. Le traitement a semblé fonctionner, la tumeur a diminué et, miraculeusement, sa personnalité est revenue à la normale. Il était redevenu le Mark que sa famille aimait. Malheureusement, cette accalmie n’a duré qu’un mois. Les symptômes sont revenus en force.
Le combat perdu d'avance
La suite a été une descente aux enfers. ‘L’oncologue nous a parlé d’essais cliniques, mais il n’y avait rien pour lequel Mark était éligible’, explique Jean. ‘Sa tumeur était revenue de manière très agressive’. Le corps médical ne pouvait plus rien faire. Mark est décédé tragiquement à l’âge de 70 ans en février 2024, un an seulement après son diagnostic.
Le combat de Jean : transformer la douleur en action
Depuis la mort de son mari, Jean a transformé son chagrin en un combat pour les autres. Elle collabore avec Brain Tumour Research, une organisation caritative britannique qui se consacre à la recherche d’un remède. Son objectif : sensibiliser le public à cette maladie insidieuse. ‘Une plus grande compréhension et une meilleure connaissance de cette maladie, même de ses signes avant-coureurs les plus subtils, sont vitales’, insiste-t-elle. Son engagement a déjà porté ses fruits : le club de golf où Mark jouait depuis des années a réussi à lever plus de 2 000 livres en sa mémoire.
Conclusion : un appel à la recherche et à la vigilance
L’histoire de Mark, comme le souligne Charlie Allsebrook de Brain Tumour Research, ‘n’est malheureusement pas rare’. Les options de traitement pour ce type de cancer n’ont que très peu évolué depuis des décennies. C’est pourquoi le témoignage de Jean est si précieux. Il nous rappelle à tous de ne pas banaliser les changements de comportement de nos proches et de rester attentifs aux symptômes inhabituels. C’est en investissant davantage dans la recherche, dit-elle, ‘que nous pourrons trouver des traitements plus doux qui prolongent la vie et donnent de l’espoir aux familles’.
Selon la source : unilad.com