La Terre avant la Terre : des scientifiques découvrent ses vestiges vieux de 4,5 milliards d’années

Jusqu’à aujourd’hui, on n’avait aucune preuve directe de cette version primitive de la Terre. Tout ce qui aurait pu rester était soit enfoui à des kilomètres sous nos pieds, soit recouvert par les océans et les continents que l’on connaît. C’était un secret bien gardé.

Leur secret, c’est un élément que vous connaissez peut-être : le potassium. Le potassium existe en plusieurs versions, un peu comme des jumeaux qui ne sont pas tout à fait identiques. On les appelle des ‘isotopes’. Ces isotopes gardent en mémoire l’histoire des roches, un peu comme une capsule temporelle.

Et là, surprise ! Ils ont découvert que les roches les plus anciennes contenaient beaucoup moins d’un certain type, le potassium-40, que les roches plus récentes. C’était la preuve qu’ils cherchaient. Les roches anciennes n’avaient pas la même ‘signature’ que les roches de la Terre actuelle.

Qu’est-ce que ça veut dire ? Eh bien, ça signifie probablement que les météorites qui ont formé notre toute première Terre ont été complètement détruites depuis, ou alors, qu’on ne les a tout simplement pas encore trouvées. Le mystère reste entier.

Cette transformation aurait entraîné une légère augmentation du potassium-40 sur la nouvelle Terre, celle qui a émergé après la catastrophe. C’est pour cette raison que les roches plus jeunes, celles de ‘notre’ Terre, en contiennent un peu plus que les vestiges de la proto-Terre.

Son hypothèse est que la ‘proto-Terre’ était faite de matériaux bien distincts. Après le grand impact qui a formé la Lune, la Terre a continué de se construire avec d’autres matériaux, différents des premiers. C’est ce qui rend notre planète si spéciale.

Bien sûr, le travail n’est pas terminé. Les scientifiques continuent de chercher ces fameuses météorites qui ont servi de briques à la toute première Terre. C’est un rappel fascinant que même les pierres sous nos pieds ont une histoire extraordinaire à raconter.