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Tension artérielle : une nouvelle méthode de mesure à la cheville pourrait sauver des milliers de vies
Crédit: freepik

Pourquoi bien mesurer sa tension est si important

Aujourd’hui nous allons parler d’un sujet qui nous concerne de près : la tension artérielle. On sait tous que la surveiller est essentiel pour notre santé. Une tension trop élevée, ou hypertension, peut entraîner des problèmes graves comme des maladies du cœur, des AVC ou des soucis aux reins. C’est un problème mondial qui touche plus d’un milliard de personnes.

Normalement, le médecin la mesure au bras. Mais que faire quand ce n’est pas possible ? Pour certaines personnes, à cause d’un handicap, d’un membre manquant ou des suites d’un AVC, cette simple mesure devient un véritable casse-tête. Heureusement, des chercheurs ont trouvé une solution prometteuse qui pourrait bien changer la vie de beaucoup de monde.

Le défi de la mesure à la cheville

Quand on ne peut pas utiliser le bras, une alternative existe : la cheville. Le problème, c’est que les mesures prises à la cheville sont souvent plus élevées que celles prises au bras. Cela peut sembler n’être qu’un détail, mais ça complique tout !

Les médecins se basent sur les chiffres du bras pour décider d’un traitement. Si la mesure à la cheville est différente, comment savoir si la personne a vraiment de l’hypertension ? Le risque d’erreur de diagnostic devient alors bien réel, ce qui peut mener à un traitement inadapté ou, à l’inverse, à ne pas traiter un problème qui le nécessiterait.

Une nouvelle méthode révolutionnaire pour plus de précision

Face à ce problème, des chercheurs de l’Université d’Exeter, en Angleterre, ont mis au point quelque chose de formidable. Ils ont créé un modèle de calcul personnalisé qui permet d’estimer la tension artérielle du bras de manière beaucoup plus fiable, en se basant uniquement sur la mesure prise à la cheville.

Cette étude, très sérieuse, a analysé les données de plus de 33 000 personnes à travers le monde. Pour rendre cette avancée accessible à tous, l’équipe a même lancé un calculateur en ligne. Cet outil simple d’utilisation peut aider les professionnels de la santé, et même les patients, à mieux interpréter les mesures de tension à la cheville. C’est un vrai pas en avant !

Quel est l’impact réel de cette découverte ?

On pourrait se dire que cela ne concerne que peu de gens, mais détrompez-vous. Le professeur Chris Clark, qui a dirigé l’étude, explique : « Notre nouvelle méthode donnera une lecture plus précise de la tension pour environ deux pour cent de personnes en plus. »

Deux pour cent, ça peut paraître peu, mais c’est énorme ! Il faut se rappeler qu’environ un tiers des adultes souffre d’hypertension, et ce chiffre monte à plus de la moitié après 60 ans. Juste en Angleterre, cela représente 750 diagnostics erronés évités chaque année. À l’échelle mondiale, on parle de dizaines de milliers de personnes qui bénéficieront d’un diagnostic plus juste. C’est colossal.

Une aide précieuse pour les plus vulnérables

Cette recherche est une excellente nouvelle car elle s’attaque à une inégalité en matière de santé. Elle offre enfin une solution fiable pour des personnes qui, jusqu’à présent, ne pouvaient pas obtenir une mesure précise de leur tension.

Pensez aux 10 000 adultes au Royaume-Uni qui vivent sans un bras, ou aux 1,3 million de survivants d’AVC, dont 75 % ont des difficultés à utiliser l’un de leurs bras. Pour eux, cette avancée est bien plus qu’une simple commodité, c’est un moyen d’être mieux soignés et de retrouver une certaine tranquillité d’esprit. Des associations comme la Stroke Association et le Thalidomide Trust ont d’ailleurs soutenu ce projet, ce qui montre son importance.

« Pourquoi n’aurais-je pas le droit de faire prendre ma tension ? »

Pour comprendre ce que cela représente, rien ne vaut un témoignage. Sue Kent, une présentatrice télé de 62 ans, est née avec un handicap des membres supérieurs à cause du médicament Thalidomide. Ses bras sont trop courts pour y placer un brassard.

Elle raconte son angoisse : « Lors d’une opération de la cataracte, on a pris ma tension à la cheville et elle était très élevée. […] J’étais très angoissée. » Craignant un AVC, elle a dû payer des examens privés pour se rassurer. « En vieillissant, la tension est un indicateur important de tant de choses… Naviguer à l’aveugle et deviner n’est pas une chose sûre à faire. »

Pour Sue, cette nouvelle méthode est une question de justice. « Pourquoi n’aurais-je pas le droit de faire prendre ma tension alors que c’est accessible à la plupart des gens ? ». Elle voit cet outil comme une chance d’être sur un pied d’égalité avec tout le monde.

Conclusion : Une avancée qui redonne espoir et sécurité

En fin de compte, cette nouvelle façon de mesurer la tension artérielle est bien plus qu’une simple innovation technique. C’est une porte ouverte vers plus d’égalité, de sécurité et de sérénité pour des milliers de personnes qui se sentaient laissées pour compte.

Savoir que sa tension peut être mesurée de manière fiable, peu importe sa condition physique, est un droit fondamental. Cette recherche offre non seulement des diagnostics plus précis, mais elle apporte aussi un immense soulagement. C’est une belle preuve que la science, quand elle se met au service de l’humain, peut vraiment améliorer nos vies.

Selon la source : scitechdaily.com

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