L’ADN révèle de nouvelles origines surprenantes pour les peuples autochtones d’Amérique

Yu-Chun Li, l’un des scientifiques de l’Académie chinoise des sciences, a expliqué que « l’ascendance asiatique des Amérindiens est plus compliquée qu’on ne le pensait ». En plus des sources déjà connues, il affirme que « le nord de la Chine côtière a également contribué au patrimoine génétique des Amérindiens ». C’est donc une histoire bien plus riche et complexe qui se dessine.

Ils ont analysé une quantité énorme d’échantillons : 100 000 échantillons de personnes vivant aujourd’hui et 15 000 échantillons anciens. En comparant tout cela, ils ont pu suivre une lignée familiale très rare à travers les âges et les continents, comme on suivrait les branches d’un immense arbre généalogique.

Mais le plus surprenant, c’est la route qu’ils auraient empruntée. On a longtemps pensé que les gens avaient traversé à pied un passage de terre qui reliait la Sibérie et l’Alaska (le détroit de Béring). Or, cette étude suggère qu’ils auraient plutôt longé la côte de l’océan Pacifique pour arriver en Amérique. C’est une idée qui change beaucoup de choses !

Attention, cela ne veut pas dire que les Amérindiens descendent directement du peuple Jōmon du Japon. C’est plus subtil que ça. Cela suggère plutôt qu’ils avaient un ancêtre commun bien plus ancien, un groupe qui s’est ensuite séparé et a voyagé dans différentes directions, emportant avec lui ses techniques et son savoir-faire.

Cela prouve que les liens entre l’Amérique, la Chine et le Japon à cette époque n’étaient pas seulement culturels, avec des outils similaires, mais qu’ils étaient aussi profondément génétiques. Ces anciens peuples étaient bien plus connectés qu’on ne l’imaginait.