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Le secret de nos défenses : comment les graisses aident notre corps à combattre les maladies
Crédit: Artem Kalinichenko

Comment notre corps se défend-il en secret ?

Vous êtes-vous déjà demandé comment notre corps fait pour nous protéger des maladies, comme un rhume ou des choses bien plus graves ? C’est un peu comme si nous avions une armée personnelle à l’intérieur de nous, qui travaille jour et nuit sans que nous nous en rendions compte.

De nouvelles recherches viennent de percer un secret fascinant sur le fonctionnement de cette armée. Et, chose étonnante, cela a un rapport avec les graisses de notre organisme ! C’est une découverte qui pourrait changer beaucoup de choses pour notre santé.

Nos gardiens du corps : les cellules tueuses

Dans notre armée intérieure, il y a des soldats d’élite. On les appelle les cellules tueuses naturelles (NK) et les lymphocytes T. Leur mission ? Traquer et détruire les cellules qui sont devenues dangereuses, comme celles qui ont été infectées par un virus ou qui sont devenues cancéreuses.

Pour accomplir leur travail, elles ne tirent pas des balles, mais elles envoient des sortes de « colis empoisonnés » microscopiques. Ces paquets, appelés granules, contiennent des substances très puissantes qui éliminent la cellule malade sans abîmer les autres. C’est un travail de très haute précision.

Une découverte surprenante grâce à une nouvelle technologie

Les scientifiques savaient que ce mécanisme existait, mais beaucoup de détails leur échappaient encore. Comment ces cellules savent-elles exactement quand et où livrer leur cargaison mortelle ? Pour le savoir, une équipe de chercheurs, menée par le professeur Kaan Boztug, a utilisé une méthode très moderne, une sorte de « ciseaux génétiques » (appelée CRISPR) pour étudier les gènes de nos cellules immunitaires.

Ils voulaient trouver tous les acteurs impliqués dans ce processus de livraison. Et ils n’ont pas été déçus, car ce qu’ils ont trouvé était totalement inattendu.

Le rôle inattendu des graisses (lipides)

La grande surprise de cette étude, c’est que de nombreux gènes essentiels pour que nos cellules tueuses fonctionnent bien sont… liés aux graisses ! On appelle ces graisses des lipides. Personne ne s’attendait à ce que le métabolisme des graisses, c’est-à-dire la façon dont notre corps les utilise, joue un rôle si important dans notre défense contre les maladies.

C’est un peu comme découvrir que le mécanicien de votre voiture est aussi un excellent chef cuisinier. Le lien ne semble pas évident au premier abord, mais il est bien réel et crucial.

Comment ça marche concrètement ?

Alors, à quoi servent ces graisses exactement ? Les chercheurs ont découvert qu’elles agissent comme des guides. Imaginez un service de livraison très spécialisé. Les lipides aident à guider les protéines importantes au bon endroit à l’intérieur de la cellule tueuse. C’est grâce à eux que le « colis empoisonné » peut être libéré au point de contact exact avec la cellule malade.

Sans ces lipides pour jouer les GPS, la livraison ne se ferait pas correctement et la cellule dangereuse pourrait s’échapper. C’est donc un élément clé de la précision de notre système immunitaire.

Un lien avec d’autres maladies que l’on ne soupçonnait pas

Cette découverte est passionnante car elle ne nous aide pas seulement à comprendre comment on combat un virus. Elle éclaire aussi d’un jour nouveau certaines maladies génétiques rares. Les scientifiques ont réalisé que des défauts dans ces mêmes gènes liés aux graisses sont responsables de certains troubles nerveux ou de problèmes immunitaires héréditaires.

C’est comme trouver une pièce de puzzle qui s’emboîte dans plusieurs énigmes à la fois. Comprendre ce lien pourrait aider à mieux diagnostiquer et, on l’espère, à mieux soigner ces affections.

La parole aux scientifiques : une avancée fascinante

Les chercheurs eux-mêmes sont très enthousiastes. L’un d’eux, Jakob Huemer, explique : « C’est fascinant de voir comment des molécules qu’on connaissait dans la biologie du cerveau sont aussi la clé d’un mécanisme de défense immunitaire ».

Le professeur Boztug, qui a dirigé l’étude, conclut : « Nous avons découvert une connexion complètement inattendue entre la biologie des lipides et la fonction immunitaire ». Cette collaboration a permis de relier des domaines de la biologie qui semblaient totalement séparés.

Conclusion : Et maintenant, quelles sont les prochaines étapes ?

Alors, à quoi tout cela va-t-il servir ? D’abord, à mieux diagnostiquer les patients qui souffrent de maladies immunitaires rares. Mais ce n’est pas tout. Cette connaissance pourrait être très importante pour l’avenir des traitements contre le cancer.

En comprenant mieux comment nos propres cellules tueuses fonctionnent, on pourrait trouver des moyens de les rendre encore plus efficaces pour détruire les tumeurs. C’est une porte qui s’ouvre sur de nouvelles approches d’immunothérapie contre le cancer. Une petite découverte sur les graisses pourrait donc, un jour, sauver de nombreuses vies.

Selon la source : medicalxpress.com

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