Votre quartier peut-il influencer votre risque de démence ? Une nouvelle étude l’affirme
Auteur: Mathieu Gagnon
Le quartier, bien plus que des rues et des maisons
Le professeur Timothy Hughes, qui a dirigé ces recherches, l’explique simplement : l’environnement social dans lequel nous évoluons peut réellement façonner la santé de notre cerveau. Ce n’est donc pas juste une impression, c’est quelque chose que l’on peut mesurer.
Comment les scientifiques ont-ils fait cette découverte ?
Ensuite, ils ont comparé ces résultats avec des informations très précises sur leur quartier, en utilisant leur code postal. Ils ont regardé des indicateurs comme l’accès aux services, la qualité de l’environnement ou encore le niveau de vie général du voisinage. C’est en croisant toutes ces données qu’ils ont vu se dessiner des liens très nets.
Des changements concrets observés dans le cerveau
- Une couche extérieure du cerveau (le cortex) un peu plus fine.
- Des changements dans ce qu’on appelle la ‘matière blanche’, qui peuvent indiquer des problèmes de circulation sanguine.
- Un flux sanguin vers le cerveau qui était réduit ou moins régulier.
Tous ces éléments sont considérés comme des biomarqueurs liés à la démence. En d’autres termes, ce sont des signes avant-coureurs qui peuvent, avec le temps, contribuer à des pertes de mémoire et à des difficultés de concentration. L’étude a aussi remarqué que ces effets étaient particulièrement marqués chez les participants Noirs vivant dans les quartiers les plus précaires.
Notre environnement laisse une empreinte durable
Cela montre que les facteurs sociaux et environnementaux ne sont pas juste un ‘bruit de fond’. Ils sont au cœur du problème et de la solution pour comprendre et combattre la maladie d’Alzheimer.
Aller au-delà des choix individuels
Comme le souligne M. Krishnamurthy, si nous voulons vraiment améliorer la santé du cerveau pour tout le monde, il faut regarder plus loin. Il est essentiel de s’attaquer aux systèmes et aux structures qui déterminent la santé à l’échelle d’un quartier. Améliorer les conditions de vie dans un quartier, c’est potentiellement protéger le cerveau de tous ses habitants.
Conclusion : Prendre soin de nos quartiers pour prendre soin de nos têtes
Selon la source : scitechdaily.com