Une nouvelle bactérie découverte chez des mouches d’Amazonie : un lien possible avec la fièvre des Andes ?
Auteur: Mathieu Gagnon
Attention, les chercheurs le disent bien : cela ne veut pas dire que la maladie est présente au Brésil. Mais cette trouvaille nous oblige à regarder de plus près ces petites bêtes et les microbes qu’elles transportent. C’est une sorte de signal d’alarme qui nous rappelle que la nature a encore bien des mystères à nous révéler.
L'ADN d'une bactérie potentiellement dangereuse retrouvé
Leurs résultats sont assez frappants. Ils ont détecté l’ADN de la bactérie, appelée Bartonella, dans 12,6 % des insectes testés, soit plus d’une mouche sur dix. En analysant cet ADN, un peu comme on analyserait un arbre généalogique, ils ont vu que cette nouvelle bactérie était une cousine très proche de deux autres bactéries connues pour rendre les humains très malades dans la région des Andes.
C'est quoi, au juste, la bartonellose ?
En fait, la bartonellose est un terme général qui regroupe plusieurs infections causées par différentes espèces de bactéries Bartonella. Ces microbes peuvent être transmis par des piqûres de puces, de poux ou, comme ici, de mouches des sables. Une fois dans le corps, ils aiment se loger dans le sang et les parois des vaisseaux sanguins.
Le lien inquiétant avec la fièvre des Andes
D’abord, il y a une infection du sang, appelée fièvre d’Oroya, qui provoque une forte fièvre et qui a un taux de mortalité très élevé. Les personnes qui survivent à cette première étape développent ensuite des sortes de verrues sur la peau. Le fait que la bactérie trouvée au Brésil soit si proche de celle qui cause cette maladie est donc une source de préoccupation.
Les mouches des sables, de minuscules mouchards
Elles ne transportent pas que des bactéries. Elles sont aussi connues pour transmettre d’autres agents pathogènes, comme les parasites responsables de la leishmaniose. Ce sont donc de véritables vecteurs de maladies à surveiller de très près.
Alors, faut-il vraiment s'inquiéter au Brésil ?
Ce n’est pas parce qu’on trouve l’ADN d’une bactérie dans une mouche que celle-ci peut forcément la transmettre de manière active à un humain. Il reste encore beaucoup de travail pour le prouver. Pour l’instant, c’est un indice très important, mais cela reste un indice. Les recherches doivent continuer pour confirmer ou infirmer le danger.
Quelles sont les prochaines étapes pour la science ?
En parallèle, il est demandé aux médecins d’être vigilants. S’ils reçoivent des patients avec des fièvres inexpliquées ou des lésions cutanées inhabituelles, il leur est conseillé de conserver des échantillons de sang. Ces échantillons pourraient être analysés plus tard si un test pour cette nouvelle bactérie devenait disponible.
Conclusion : La prudence reste le meilleur conseil
Pour les personnes qui vivent ou voyagent dans ces régions, les conseils de bon sens restent les plus efficaces pour se protéger des piqûres. Il est crucial de porter des vêtements couvrants, d’utiliser des répulsifs anti-insectes et de dormir dans des lieux protégés par des moustiquaires. C’est la meilleure façon de se tenir à l’écart des ennuis, qu’il s’agisse de cette nouvelle bactérie ou d’autres maladies transmises par les insectes.
Selon la source : earth.com