Elon Musk met la pression : il pourrait quitter Tesla s’il ne touche pas ses 1 000 milliards
Auteur: Simon Kabbaj
C’est une petite phrase qui pèse des milliards. Elon Musk, le patron emblématique et controversé de Tesla, a de nouveau mis le feu aux poudres sur son réseau social X. En réponse à une critique sur son futur plan de rémunération, il a laissé entendre qu’il pourrait tout simplement quitter le navire si les actionnaires ne validaient pas son package salarial aux proportions stratosphériques. Cette menace, à peine voilée, relance le débat sur l’avenir du dirigeant et sur sa relation de plus en plus tendue avec une partie de ses investisseurs.
La phrase qui vaut des milliards : l'échange sur X
Tout est parti d’une discussion sur X, dimanche dernier. Un ancien employé de Tesla et actionnaire, Romain Hedouin, a critiqué le nouveau plan de rémunération proposé, estimant qu’il récompenserait Musk avec 20 milliards de dollars pour une croissance qui ‘dépasserait à peine l’inflation’. La réponse du milliardaire a été cinglante et a mis le feu aux poudres. ‘Tesla vaut plus que toutes les autres entreprises automobiles réunies. Lequel de ces PDG voudriez-vous pour diriger Tesla ? Ce ne sera pas moi‘, a-t-il lâché. Ces trois derniers mots (‘It won’t be me’ en anglais) ont immédiatement été interprétés comme un ultimatum.
Le package salarial qui défie l'entendement
De quoi parle-t-on exactement ? Les actionnaires de Tesla sont appelés à voter le 6 novembre sur un nouveau plan de rémunération pour Elon Musk. Un plan qui pourrait, si tous les objectifs de croissance sont atteints, lui rapporter jusqu’à 1 000 milliards de dollars. Une somme qui donne le vertige, surtout quand on sait que Tesla vient déjà de lui accorder en août un package ‘intérimaire’ de 29 milliards de dollars, juste pour le convaincre de rester jusqu’en 2027. Visiblement, cela ne lui suffit plus.
Un feuilleton judiciaire interminable
Cette saga de la rémunération d’Elon Musk ne date pas d’hier. Elle traîne depuis 2018. En janvier 2024, une juge de l’État du Delaware avait annulé son précédent package de 56 milliards de dollars, qualifiant le processus d’approbation de ‘profondément vicié‘. Malgré un nouveau vote favorable des actionnaires en juin, la juge a maintenu sa décision en décembre. Pour contourner ce blocage judiciaire, Tesla a riposté en délocalisant son siège social au Texas et en multipliant les propositions de plans de rémunération.
Le paradoxe du deal : gagner des milliards même en cas de mauvais résultats
Ce qui choque le plus dans cette affaire, c’est le paradoxe révélé par un rapport de l’agence Reuters. Selon leurs analyses, même si la croissance de Tesla était inférieure à la moyenne du marché, Elon Musk pourrait tout de même empocher entre 20 et 40 milliards de dollars. En d’autres termes, le plan est structuré de telle manière qu’il pourrait être grassement payé même en cas de performance médiocre. Une situation qui a de quoi faire grincer des dents de nombreux investisseurs.
Conclusion : coup de bluff ou véritable menace ?
Alors, que faut-il penser de cette nouvelle sortie d’Elon Musk ? Est-ce un simple coup de bluff pour faire pression sur les actionnaires à quelques semaines d’un vote crucial ? Ou est-il réellement prêt à claquer la porte de l’entreprise qu’il a transformée en un géant mondial ? Une chose est sûre, en liant son destin personnel à ce plan de rémunération pharaonique, il met Tesla dans une position incroyablement délicate. Perdre son leader visionnaire serait un coup terrible pour l’entreprise. Mais accepter de payer une somme aussi colossale, même en cas de résultats décevants, est un pari tout aussi risqué.
Selon la source : lesnumeriques.com