L’huile de poisson et votre cœur : pourquoi les bienfaits ne sont pas les mêmes pour tous

Les résultats ont été surprenants. Comme l’explique la professeure Katariina Öörni, même si l’effet de l’EPA était visible chez tous, chaque personne a réagi différemment. C’est un peu comme si nous avions tous une « empreinte digitale de graisses » unique dans notre sang, et cette empreinte personnelle n’a pas été effacée par les compléments.

Même sur une courte période, ces oméga-3 ont eu un effet bénéfique. Ils ont aidé à équilibrer les graisses dans le sang et surtout, à rendre moins « collantes » les particules qui les transportent. C’est très important, car ce sont ces particules qui, en s’accrochant aux parois de nos artères, peuvent former des plaques dangereuses. En résumé, l’EPA aide à garder les artères plus propres.

Cet acide gras, l’EPA, active en fait des mécanismes dans notre corps qui favorisent l’élimination des graisses et empêchent leur création. Le résultat ? Le corps se nettoie plus vite de certaines graisses, comme les triglycérides, ce qui est excellent pour la santé cardiovasculaire.

Les particules de « mauvais cholestérol » sont devenues moins nocives. Quant au « bon cholestérol », ses particules sont devenues plus grosses et plus riches, ce qui est associé à une meilleure protection des artères. C’est une excellente nouvelle, car cela signifie que l’huile de poisson améliore la qualité de notre cholestérol, pas seulement la quantité.

Concrètement, l’EPA pousse le corps à fabriquer des composés apaisants. Ces molécules aident nos tissus à se réparer et protègent nos vaisseaux sanguins des dommages sur le long terme. C’est un effet protecteur discret mais fondamental.

Comme le dit un des chercheurs, Lauri Äikäs, « les effets de l’EPA ont varié plus que nous ne le pensions ». Il souligne aussi que le fait que les effets disparaissent vite est une bonne chose. Si jamais il y avait des effets indésirables, ils ne dureraient pas. Mais cela veut aussi dire une chose importante : pour que les bienfaits perdurent, il faut une prise régulière.

L’important n’est pas seulement de suivre des conseils généraux, mais d’apprendre à écouter son corps et, bien sûr, d’en parler avec son médecin pour trouver ce qui nous convient le mieux. La santé, c’est avant tout une histoire personnelle.