Un nouveau traitement injectable pourrait-il mettre fin à la calvitie pour de bon ?

Ce qui le rend si différent des traitements que l’on connaît, comme le minoxidil ou les greffes de cheveux, c’est qu’il ne se contente pas de limiter les dégâts. Son but est de relancer la machine et de stimuler la repousse des cheveux là où ils avaient disparu.

Le traitement ABS-201 agit comme un réveil pour ces follicules. Il les force à sortir de leur phase de repos pour entrer dans la phase de croissance (la phase anagène). Pour cela, il cible une protéine très spécifique, le récepteur de la prolactine. C’est une approche complètement nouvelle, personne n’avait fait ça avant.

Grâce à des ordinateurs très puissants, ils ont pu simuler des milliers de combinaisons pour trouver la formule parfaite capable de cibler précisément le récepteur de la prolactine. Cela a permis de créer un médicament plus puissant et avec moins de risques d’effets indésirables. Une vraie révolution qui fait gagner un temps précieux.

L’avantage énorme de l’ABS-201, c’est que c’est une injection. On n’a besoin de la faire que tous les quelques mois. Plus besoin de se soucier du traitement quotidien. C’est simple, pratique et ça assure que le traitement est bien suivi. C’est Sean McClain, le fondateur d’Absci, qui explique que le succès des injections pour d’autres maladies a ouvert la voie à ce type de solution.

Et ce n’est pas tout ! L’équipe a remarqué un autre effet surprenant : les poils gris des singes redevenaient noirs. Le traitement pourrait donc aussi inverser le processus des cheveux blancs. Des tests sur des souris ont montré des résultats similaires, avec une repousse complète en seulement 22 jours, bien plus efficace que le minoxidil.

Ce qui est déjà une victoire, c’est la vitesse à laquelle ce médicament a été développé. D’habitude, il faut environ 5 ans et 100 millions de dollars pour en arriver là. Pour l’ABS-201, cela n’a pris que 24 mois et a coûté 15 millions de dollars, en grande partie grâce à l’intelligence artificielle. Nous devrions avoir les premiers résultats sur l’homme d’ici un an.

Si les essais sur les humains confirment ces promesses, nous pourrions être à l’aube d’une nouvelle ère où la perte de cheveux, et peut-être même les cheveux gris, ne seraient plus une fatalité. Restons attentifs aux résultats qui arriveront l’année prochaine.