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Et si une simple pilule pouvait nous protéger du cancer ? la piste que la médecine explore enfin

 Auteur: Adam David
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Et si une simple pilule pouvait nous protéger du cancer ? la piste que la médecine explore enfin
Crédit: freepik
Et si la prévention du cancer, ce combat de longue haleine, tenait dans une simple pilule ? L’idée, qui relève plus du bon sens que de la science-fiction, vient de recevoir un appui de taille. Des chercheurs européens ont compilé 40 ans de données pour enfin répondre à cette question : peut-on vraiment empêcher un cancer avec un médicament ? Les résultats, présentés au grand congrès de l’oncologie médicale, sont pour le moins percutants.

  Drugprev : une montagne de données pour des certitudes

Drugprev : une montagne de données pour des certitudes
Crédit: freepik
L’étude, baptisée Drugprev, est colossale. Imaginez : les chercheurs ont épluché 93 essais cliniques majeurs, impliquant près de 700 000 patients sur quatre décennies. Un travail de fourmi pour séparer le bon grain de l’ivraie. Leur conclusion est sans appel : pour la moitié des médicaments testés, le bénéfice en prévention est bien réel, statistiquement significatif. Loin d’être une piste marginale, la chimioprévention repose donc sur des bases solides, trop longtemps restées dans l’ombre des traitements curatifs.

  Les grands gagnants : vaccin, hormones et aspirine

Les grands gagnants : vaccin, hormones et aspirine
Crédit: freepik
Alors, quels sont ces fameux alliés ? En tête de liste, sans surprise, on trouve le vaccin contre le papillomavirus (HPV), dont l’efficacité pour prévenir le cancer du col de l’utérus n’est plus à démontrer. Viennent ensuite certains traitements hormonaux, comme le tamoxifène, qui réduit de manière probante le risque de cancer du sein chez les femmes à haut risque. Plus surprenant pour le grand public, l’aspirine à faible dose montre une efficacité notable dans la prévention du cancer colorectal. Des médicaments de tous les jours, en somme, qui cachent un pouvoir préventif insoupçonné.

  La douche froide des compléments alimentaires

La douche froide des compléments alimentaires
Crédit: freepik
À l’inverse, l’étude vient doucher les espoirs placés dans les vitamines et autres compléments alimentaires, si populaires en parapharmacie. Non seulement ils se révèlent inefficaces pour prévenir le cancer, mais certains peuvent même s’avérer dangereux. Le bêta-carotène et la vitamine E, par exemple, sont associés à une augmentation du risque de certains cancers. Une piqûre de rappel : ce qui est ‘naturel’ n’est pas forcément sans risque, et seule la preuve scientifique rigoureuse compte.

  Un potentiel énorme, mais encore sous-exploité

Un potentiel énorme, mais encore sous-exploité
Crédit: freepik
Le hic ? Si ces molécules sont déjà sur le marché, leur usage préventif reste confidentiel, presque anecdotique. La recherche s’est historiquement focalisée sur le traitement, délaissant la prévention. Les chercheurs de Drugprev plaident désormais pour un changement de braquet : il faut développer des protocoles clairs et des médicaments spécifiquement pensés pour la prévention. L’enjeu est de taille : intégrer la chimioprévention dans l’arsenal médical, au même titre que les mammographies ou les tests de dépistage.

  Conclusion : vers une prévention sur mesure

Conclusion : vers une prévention sur mesure
Crédit: freepik
L’avenir ne sera pas une pilule miracle pour tous, prévient la Dr Suzette Delaloge, une experte du domaine. La prévention médicamenteuse devra être personnalisée, taillée sur mesure pour chaque patient en fonction de son profil de risque, de son âge et de ses antécédents. L’aspirine, par exemple, n’est pas anodine et comporte des risques cardiovasculaires. On assiste donc moins à la naissance d’une solution magique qu’à un changement de paradigme : celui où l’on pourrait traiter le cancer bien avant même son apparition. Une révolution silencieuse est en marche.

Selon la source : passeportsante.net

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