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Constipation : et si la solution se trouvait dans ce fruit que tout le monde connaît ?

Auteur: Adam David

2025-10-23 10:41:54

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Crédit: freepik

La constipation chronique est un calvaire silencieux qui touche bien plus de monde qu’on ne l’imagine, environ une personne sur dix. Loin d’être un simple désagrément, elle pèse lourdement sur la qualité de vie, entre douleurs, fatigue et gêne sociale. Face à ce problème, les conseils habituels, comme augmenter sa consommation de fibres, montrent souvent leurs limites, laissant des millions de personnes sans solution durable.

Le constat d'échec des recommandations traditionnelles

On nous le répète depuis des décennies : pour un bon transit, il faut des fibres et de l’eau. Pourtant, une vaste synthèse de 75 essais cliniques, menée par le King’s College de Londres, vient jeter un pavé dans la mare. Le constat est sans appel : les régimes riches en fibres, toutes sources confondues, n’améliorent pas significativement les symptômes clés comme la fréquence des selles ou la sensation de blocage.

Pire encore, certaines recommandations reposent sur des données fragiles, parfois vieilles de plusieurs décennies. Ce décalage entre la théorie et la réalité du terrain a poussé les chercheurs à repartir de zéro, ou presque, pour identifier ce qui fonctionne vraiment.

Le kiwi, l'outsider que la science adoube

Dans ce brouillard de recommandations, un fruit tire son épingle du jeu : le kiwi. Loin d’être un simple remède de grand-mère, son efficacité est désormais solidement étayée par plusieurs études rigoureuses. Comparé à des traitements classiques comme le psyllium, la consommation de deux à trois kiwis par jour (sans la peau) a montré des résultats nets.

Concrètement, les participants ont vu la fréquence de leurs selles augmenter, leur consistance s’améliorer et l’effort d’évacuation diminuer. Une petite révolution qui tient en quelques bouchées.

Au cœur du fruit : pourquoi ça marche ?

Mais quel est le secret du kiwi ? Son action repose sur un trio gagnant. D’abord, ses fibres solubles qui, une fois dans l’intestin, forment un gel qui facilite le passage des selles. Ensuite, une enzyme spécifique, l’actinidine, qui semble stimuler naturellement les contractions du côlon.

Enfin, et c’est peut-être le plus surprenant, le kiwi a une capacité remarquable à retenir l’eau. Une étude par imagerie IRM a même visualisé une augmentation du volume d’eau dans l’intestin grêle après son ingestion, confirmant son rôle d’hydratant interne.

Son principal atout : une efficacité sans les désagréments

Là où le kiwi marque vraiment des points, c’est sur sa tolérance. Beaucoup de solutions riches en fibres, comme les pruneaux ou certains pains complets, peuvent provoquer des ballonnements et des douleurs, ce qui décourage une consommation sur le long terme. Le kiwi, lui, est étonnamment doux pour les intestins sensibles.

Cet avantage en fait une option viable au quotidien, pas seulement une solution de crise. On peut l’intégrer durablement à son alimentation sans craindre de troquer un inconfort pour un autre.

Conclusion : vers une alimentation enfin personnalisée

L’exemple du kiwi illustre un changement de paradigme plus large. Fini le conseil unique et passe-partout. La recherche s’oriente désormais vers une approche ciblée, où chaque aliment est considéré comme un outil thérapeutique potentiel, avec ses forces et ses limites.

Le rapport du King’s College propose 59 recommandations spécifiques, adaptées aux différents symptômes. Pour les patients, c’est l’espoir d’une prise en charge enfin fondée sur des preuves tangibles et, surtout, la promesse d’un quotidien un peu plus léger.

Selon la source : science-et-vie.com