Les chiens pourraient détenir la clé pour ralentir le vieillissement chez l’humain
Auteur: Mathieu Gagnon
Devinez quoi ? Les scientifiques qui étudient nos compagnons à quatre pattes ont fait une trouvaille assez spectaculaire. Ils ont décelé des traces moléculaires qui pourraient bien expliquer le processus de vieillissement chez les animaux et, tenez-vous bien, chez les humains aussi. Ces découvertes, issues d’une étude menée par l’Université Tufts et l’Université de Washington, pourraient bien changer la manière dont on étudie la longévité. En traquant ces molécules, on espère un jour pouvoir mesurer la vitesse de notre vieillissement… et peut-être même réussir à freiner un peu la machine.
Pourquoi les chiens sont-ils de si bons partenaires de recherche ?
L’analyse de leur sang a révélé que près de 40 % des petites molécules qu’ils contiennent évoluent, changent, en fonction de leur âge. C’est énorme !
Les petites molécules qui racontent l’âge
La découverte suggère que le vieillissement ne se contente pas de nous fatiguer ou de ralentir nos mouvements. Il transforme profondément notre métabolisme. Notre chimie interne change sa manière de fonctionner. Quand on y pense, c’est logique : le corps ne fonctionne plus avec les mêmes recettes à 80 ans qu’à 20 ans.
Ces acides aminés modifiés, témoins de l’usure cellulaire
Les chercheurs ont observé que ces ptmAAs étaient bien plus fréquents chez les chiens âgés. Et ce qui est intéressant, c’est que cela ne dépendait ni de la race, ni de la taille de l’animal. Comme l’explique M. Promislow, cela fait le lien entre le vieillissement et la façon dont le corps gère ses protéines.
Si ces molécules s’accumulent, cela pourrait signaler que nos cellules recyclent plus lentement leurs composants ou qu’il y a une usure générale qui s’installe. Chaque changement, même microscopique, est un indice.
Quand les reins révèlent l’impact du temps
Cette accumulation pourrait être un excellent révélateur de l’efficacité avec laquelle le corps parvient à éliminer ses propres déchets. Et cela pourrait aussi expliquer pourquoi certains animaux, et peut-être certains humains, semblent vieillir plus doucement. Avoir des reins solides, qui travaillent bien, pourrait maintenir le sang plus propre et le corps plus sain, plus longtemps.
Puisque notre biologie est si proche de celle de nos chiens, on peut supposer que cette découverte nous concerne aussi directement.
L’importance de l’étude longitudinale sur plusieurs années
C’est pourquoi les chercheurs prévoient de continuer à suivre les mêmes chiens pendant des années. Cela permettra de voir comment ces fameux métabolites changent non pas seulement en fonction de l’âge, mais s’ils peuvent réellement prédire la santé future de l’animal. Vont-ils attraper cette maladie ? Ces molécules vont-elles augmenter avant les premiers symptômes ?
L’équipe va aussi explorer le rôle des microbes de l’intestin, car on sait que les changements dans notre flore intestinale influencent beaucoup de choses, y compris l’équilibre immunitaire. S’il s’avère que des bactéries spécifiques sont responsables de l’augmentation des ptmAAs, alors peut-être que cibler ces microbes pourrait un jour aider à ralentir le vieillissement lui-même. C’est une perspective sacrément excitante, non ?
Ce que nos compagnons nous apprennent sur la bonne santé
Le Dog Aging Project est une mine d’or d’informations, riche en données génétiques, environnementales et de style de vie. M. Promislow y voit un bénéfice partagé : « Nous avons une formidable opportunité de comprendre les causes et les conséquences du vieillissement et de découvrir des moyens de garantir que les deux espèces jouissent de la trajectoire de vieillissement la plus saine possible. »
Les chiens ne vivent pas aussi longtemps que nous, bien sûr. Mais leur vie se déroule beaucoup plus vite. Et c’est cette rapidité qui est une aubaine pour la science. Leurs courtes vies permettent d’observer des décennies de changements biologiques en quelques années seulement, nous révélant comment les organes s’adaptent, comment les cellules réparent les dommages, et comment notre style de vie influence notre longévité.
Conclusion : Vers un avenir partagé de meilleure santé
En ciblant ces ptmAAs et en comprenant mieux comment nos reins et nos intestins gèrent l’usure, les scientifiques pourraient développer des interventions qui nous aideraient, nous et nos animaux, à rester plus forts, plus alertes et plus dynamiques. L’étude publiée dans la revue Aging Cell n’est qu’un début, mais elle promet une amélioration notable de la qualité de vie pour tous.
Chaque queue qui frétille, chaque battement de cœur de nos compagnons pourrait bien être un indice vers un avenir où la vieillesse rimerait moins avec déclin et plus avec une vitalité maintenue.
Selon la source : earth.com