Des dauphins qui portent des éponges pour séduire ? Une drôle d’histoire de séduction sous-marine
Auteur: Mathieu Gagnon
On croit souvent tout savoir sur le monde animal, mais il arrive toujours un moment où la nature nous rappelle à quel point elle peut être imprévisible. Et parfois, ses surprises sont… disons, assez originales. Imaginez un peu la scène : un dauphin se baladant tranquillement avec une éponge de mer sur la tête. Non, ce n’est pas le début d’une blague, mais bien une véritable et très sérieuse stratégie de séduction observée chez nos amis marins.
Une découverte pour le moins étonnante
Tout a commencé au large des côtes nord de l’Australie. Des scientifiques du DBCA, le département local de la biodiversité, ont observé un comportement vraiment étrange. Des dauphins à bosse mâles se pavanaient avec des éponges de toutes formes et couleurs en guise de chapeau. Franchement, ma première pensée aurait été de me dire qu’ils se sont coincé ça sur la tête par accident, un peu comme mon chien qui revient du jardin avec une feuille collée sur le museau. C’est drôle, mais on n’y pense pas plus. Sauf que là, c’était tout autre chose.
Plus qu'une perruque, un cadeau pour madame
Les chercheurs ont vite compris que ce n’était pas un hasard. Loin de là. Cette coiffe improvisée est en fait un présent très réfléchi. C’est leur manière à eux de dire « s’il te plaît, regarde-moi, je suis le bon ». Le DBCA l’a même expliqué sur Instagram avec une touche d’humour : c’est un peu comme offrir un bouquet de fleurs à sa bien-aimée. C’est plutôt romantique, non ? Un geste pour impressionner les femelles. Malgré leur air de vieux avocats anglais, ils ne se préparent pas pour aller au tribunal, mais bien pour un rendez-vous galant.
Qui sont donc ces dauphins si créatifs ?
Mais au fait, qui sont ces dauphins au grand cœur ? Il s’agit des dauphins à bosse australiens. Et figurez-vous que cette espèce n’a été officiellement reconnue qu’en 2014. C’est assez fou de se dire qu’on découvre encore de nouvelles espèces comme celle-ci. Malheureusement, leur avenir est incertain. Ils sont classés comme vulnérables par les experts, avec une population de moins de 10 000 individus matures. C’est pour cette raison que les scientifiques les étudient de si près. Chaque comportement, même le plus bizarre, peut nous aider à mieux les comprendre et, surtout, à mieux les protéger.
Une mode qui n'est pas unique dans l'océan
Et tenez-vous bien, ces dauphins ne sont pas les seuls à aimer les accessoires de tête. Cela me rappelle une histoire assez folle des années 80. En 1987, des orques vivant dans le Puget Sound, près des États-Unis, ont lancé une mode pour le moins… spéciale : porter des saumons morts sur la tête. Oui, vous avez bien lu. Une femelle a commencé, et en quelques semaines, la tendance s’est propagée à plusieurs groupes. Puis, aussi vite qu’elle était apparue, elle a disparu. C’est un peu comme la mode des pantalons à pattes d’éléphant, ça va et ça vient.
Le retour inattendu des chapeaux-saumons
Comme toute bonne mode qui se respecte, celle-ci a fini par faire son grand retour. Après 37 ans d’absence, en novembre dernier, on a de nouveau aperçu des orques avec leur fameux « chapeau-saumon ». Pourquoi font-ils cela ? Pour le coup, c’est beaucoup moins clair que pour nos dauphins séducteurs. Mystère et boule de gomme. Peut-être juste pour le plaisir, ou pour une raison sociale qui nous échappe totalement. Qui sait ? Les animaux ont aussi leur propre culture, leurs propres lubies, et c’est ce qui les rend si fascinants.
Conclusion : Un monde de surprises
Alors, que retenir de tout ça ? D’un côté, nous avons des dauphins qui utilisent des outils, des éponges, pour leurs rituels de séduction, une preuve d’intelligence assez complexe. De l’autre, des orques qui se lancent dans des modes passagères pour des raisons qui nous échappent encore. Tout ça nous rappelle simplement que le monde animal est incroyablement riche, surprenant et, au fond, peut-être pas si différent du nôtre. Chaque nouvelle observation nous prouve que la nature a bien plus d’un tour dans son sac et que nous avons encore énormément à apprendre d’elle.
Selon la source : iflscience.com