Une découverte incroyable : des dinosaures momifiés révèlent qu’ils avaient des sabots

Auteur: Mathieu Gagnon

2025-10-25 10:52:24

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Crédit: freepik

On pense souvent que les fossiles ne sont que de vieux os. Eh bien, préparez-vous à changer d’avis. Dans les terres arides du Wyoming, aux États-Unis, des scientifiques ont mis la main sur quelque chose d’absolument exceptionnel : deux dinosaures à bec de canard, des Edmontosaurus annectens, momifiés. Et quand je dis momifiés, je veux dire incroyablement bien conservés, après 66 millions d’années. Cette découverte n’est pas juste une curiosité, elle est en train de réécrire une partie de ce que nous pensions savoir sur ces géants du passé.

Un processus de conservation presque miraculeux

Comment un corps peut-il rester si intact pendant des millions d’années ? C’est la question que tout le monde se pose. Selon les chercheurs, c’est le fruit d’un coup de chance monumental. Après leur mort, les dinosaures auraient été brièvement cuits par le soleil. Puis, une crue soudaine les a recouverts. C’est là que la magie opère : un biofilm, une sorte de fine pellicule biologique, s’est formé sur leur peau et a attiré, comme un aimant, les particules d’argile présentes dans l’eau.

Cette argile a créé une sorte de masque, un moulage ultra-fin – à peine 0,3 millimètre d’épaisseur ! – qui a épousé parfaitement les formes de leur corps. Paul Sereno, le professeur qui a dirigé l’étude, dit que cette couche est si fine qu’on pourrait la souffler. C’est ce processus, appelé « matriçage d’argile », qui nous offre aujourd’hui ces spécimens en trois dimensions, un vrai cadeau de la nature.

La grande surprise : des sabots !

Mais la découverte la plus folle, celle qui fait le plus de bruit, se trouve au bout de leurs pattes. En examinant l’une des momies, les scientifiques ont eu un choc. Pour la toute première fois, ils ont trouvé la preuve que certains dinosaures avaient des sabots. Oui, vous avez bien lu. Un peu comme des chevaux préhistoriques géants.

Les trois doigts des pattes arrière de cet Edmontosaurus étaient chacun coiffés d’un sabot. C’est tout simplement du jamais vu. On avait des théories, des suppositions, mais là, on a la preuve sous les yeux. C’est officiellement le premier reptile à sabots confirmé par la science. Ça change pas mal de choses, vous ne trouvez pas ?

Un portrait-robot plus vrai que nature

Grâce à ces deux momies, on peut enfin se faire une idée très précise de l’apparence de cet animal. Ce n’est plus seulement une question de squelette. On sait maintenant qu’il avait une peau écailleuse, mais aussi une crête charnue qui courait le long de son cou et de son tronc. Et ce n’est pas tout : il arborait également une rangée de pointes, elles aussi charnues, sur ses hanches et sa queue.

C’est un peu comme si un puzzle dont il manquait plein de pièces venait d’être complété d’un seul coup. Pour la première fois, on peut se représenter cet animal dans son intégralité, avec sa chair et sa peau. C’est bien plus impressionnant qu’un simple tas d’os.

Ce que cela signifie pour la science

Cette découverte est une mine d’or d’informations inédites. Le professeur Sereno parle de « tellement de ‘premières’ incroyables ». Pensez-y : ce sont les plus anciens sabots jamais documentés chez un vertébré terrestre. C’est, comme on l’a dit, le premier reptile à sabots connu. Et c’est aussi le premier animal à quatre pattes et à sabots qui avait une posture différente entre ses pattes avant et arrière.

Chaque détail nous en apprend plus sur la façon dont ces animaux vivaient, se déplaçaient. C’est une avancée majeure pour la paléontologie, un de ces moments qui marquent un avant et un après dans la compréhension d’une espèce.

Conclusion : Le Wyoming, une terre de trésors

Cette histoire est loin d’être terminée. Paul Sereno qualifie la région des Badlands où les fossiles ont été trouvés de « zone à momies » unique au monde. Il est persuadé qu’elle nous réserve encore bien des surprises. Des années de fouilles ont permis de récolter de nombreux autres fossiles qui attendent d’être étudiés. Qui sait ce qu’on y trouvera demain ?

Franchement, cette découverte donne le vertige et nous rappelle à quel point le passé de notre planète est riche et mystérieux. Une chose est sûre, on n’a pas fini d’entendre parler des dinosaures du Wyoming. Et personnellement, j’ai hâte de voir la suite.

Selon la source : iflscience.com