Plus de qubits, mais surtout de meilleurs qubits
Le processeur Willow est justement le premier du genre à voir ses erreurs diminuer à mesure que le nombre de qubits augmente. Une prouesse. Mais même avec un million de qubits, seuil jugé nécessaire pour des applications révolutionnaires, la machine ne servirait à rien sans un logiciel à la hauteur.
Le logiciel, l'autre clé du royaume quantique
Ce nom, « écho quantique », n’est pas une simple métaphore. L’algorithme envoie un signal dans le système, puis le fait revenir en sens inverse pour analyser son écho. Grâce à un phénomène d’interférence constructive — où les ondes se renforcent mutuellement —, la sensibilité et la précision du calcul sont démultipliées.
La preuve par la vérification
Concrètement, l’équipe a fait tourner son algorithme sur une centaine de qubits du processeur Willow. Le résultat ? Une tâche qui prendrait dix ans aux meilleurs supercalculateurs a été bouclée 13 000 fois plus rapidement. Un écart vertigineux.
Déjà une application concrète en chimie
En analysant deux molécules de 15 et 28 atomes, Quantum Echoes a fourni des résultats qui correspondaient parfaitement aux expériences réelles. C’est une première : l’algorithme a été confronté non seulement à la complexité, mais aussi à la précision d’une expérience physique. C’est peut-être ça, le vrai début des applications concrètes.
Conclusion : la révolution est en marche, mais la route est longue
Le principal obstacle reste la création de « qubits logiques », des super-qubits stables formés de milliers de qubits physiques, capables de durer assez longtemps pour des calculs complexes. Le saut est immense, mais avec cette démonstration, l’horizon semble s’être un peu éclairci. L’écho du futur se fait entendre, un peu plus distinctement.
Selon la source : trustmyscience.com