Ce trouble visuel que l’on confond avec de l’hyperactivité chez les enfants surexposés aux écrans
Auteur: Adam David
La vision, victime silencieuse du numérique
Le coupable ? Une sur-sollicitation des muscles internes de l’œil, ceux qui nous permettent de faire la mise au point. « Ces muscles ne sont tout simplement pas conçus pour rester sous tension en continu », précise le spécialiste. Le système visuel finit par se rigidifier, ce qui affecte non seulement la vue, mais aussi l’attention.
L'insuffisance de convergence, un mal méconnu
C’est là que le piège se referme. Pour compenser, l’enfant va instinctivement chercher à soulager ses yeux. Il se tortille, se lève, semble incapable de se concentrer sur une tâche. Un comportement très vite interprété, à tort, comme de l’inattention ou de l’hyperactivité.
Quand le corps envoie des signaux d'alerte
Des recherches de l’université Drexel, aux États-Unis, ont d’ailleurs montré que les tout-petits surexposés aux écrans développent plus de comportements sensoriels atypiques, comme une hypersensibilité aux bruits ou une difficulté à établir un contact visuel. Des signes souvent associés, là encore, à des troubles comme l’autisme ou le TDAH.
À partir de quand faut-il vraiment s'inquiéter ?
Au-delà, la fatigue des muscles oculaires peut entraîner une myopie précoce, des maux de tête chroniques et cette fameuse agitation. Les écrans, contrairement à la lecture sur papier ou au jeu, n’entraînent ni la vision de loin, ni les mouvements complexes des yeux, pourtant essentiels aux apprentissages.
Conclusion : réapprendre à regarder le monde
Des outils comme les lunettes filtrant la lumière bleue peuvent aider, mais ils ne remplacent pas une régulation stricte du temps passé devant les écrans. L’enjeu est de construire une véritable hygiène visuelle dès le plus jeune âge, pour permettre aux enfants de développer une vision souple et adaptée au monde réel. Un monde bien loin des lumières artificielles du numérique.
Selon la source : aufeminin.com