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Halloween : derrière les friandises, un piège pour notre santé ?
Crédit: freepik

Une récolte qui peut laisser un goût amer

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Chaque année, c’est le même rituel. Des enfants déguisés sonnent aux portes, leur seau en forme de citrouille se remplissant de friandises multicolores. Mais une fois l’euphorie de la chasse aux bonbons passée, que reste-t-il ? Bien plus que des caries et des enfants un peu trop excités, cette surconsommation de sucre peut cacher des risques bien plus sérieux pour la santé.

Le sucre, cet ennemi public bien connu

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On le sait depuis l’enfance : le sucre est l’ennemi des dents. À peine en bouche, il nourrit les bactéries qui libèrent des acides attaquant l’émail. Le résultat ? Des caries, une irritation des gencives, et parfois même une mauvaise haleine persistante. Mais les dégâts ne s’arrêtent pas là.

Une fois dans l’organisme, le sucre provoque des pics de glycémie. S’ensuivent des montagnes russes énergétiques : un regain d’activité, parfois teinté d’anxiété, suivi d’une chute brutale qui entraîne fatigue et irritabilité. C’est un cercle vicieux qui pousse à consommer toujours plus. Pour certains, l’excès peut virer au drame, comme ce patient qui, après avoir dévoré trois kilos de bonbons gélifiés en trois jours, a fini aux urgences avec une inflammation sévère du côlon.

La réglisse, une douceur pas si inoffensive

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La réglisse, avec son goût anisé si particulier, semble plus authentique, presque naturelle. Elle provient en effet de la racine d’une plante, la Glycyrrhiza glabra. Pourtant, sa substance active, la glycyrrhizine, n’est pas sans danger. En petites quantités, elle peut apaiser une indigestion. Mais à haute dose, elle peut semer le trouble dans notre système hormonal.

En imitant certaines hormones qui régulent la pression artérielle, elle peut provoquer de la rétention d’eau, une chute du taux de potassium et, dans les cas extrêmes, des défaillances cardiaques ou rénales. Les autorités sanitaires recommandent de ne pas dépasser 50 grammes de réglisse noire traditionnelle par jour pour un adulte. Un conseil à garder en tête si vous êtes amateur.

Quand les bonbons acidulés attaquent l’émail

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Qui ne se souvient pas de ces poudres ou de ces bonbons « super acides » qui faisaient grimacer toute la cour de récré ? Leur secret réside dans l’acide citrique. Le problème, c’est que ces friandises peuvent avoir un pH extrêmement bas, parfois proche de 2,3. Pour donner un ordre d’idée, c’est une acidité intense qui peut littéralement décaper l’émail des dents.

Plusieurs études ont montré le potentiel érosif de ces sucreries, particulièrement sur les dents de lait, plus fragiles. Si les effets sur le reste du système digestif sont moins documentés, on sait que l’acidité peut irriter la paroi de l’estomac. Une raison de plus pour y aller mollo sur les bonbons qui piquent.

Un plaisir éphémère pour des conséquences durables

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Au-delà des pathologies, le sucre a un impact direct sur notre bien-être et celui de nos enfants. Le fameux « sugar rush », ce pic d’énergie, est bien réel. Mais la chute qui le suit l’est tout autant. Cette instabilité peut se traduire par des sautes d’humeur, une difficulté à se concentrer et une fatigue qui appelle… une nouvelle dose de sucre.

Un régime trop riche en sucres rapides peut ainsi favoriser un état de dépendance et de prise de poids, terreau fertile pour des maladies comme le diabète de type 2. Le plaisir immédiat d’une friandise peut donc rapidement se transformer en un problème de santé à long terme.

Conclusion : fêter Halloween sans tomber dans le panneau

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Faut-il pour autant bannir les bonbons d’Halloween ? Certainement pas. L’idée n’est pas de diaboliser le plaisir, mais de rappeler que, comme pour beaucoup de choses, tout est une question de mesure. Limiter les quantités, privilégier la qualité et ne pas faire de ces exceptions une habitude sont des pistes à explorer.

Après tout, le vrai tour de passe-passe d’Halloween serait de laisser une fête d’un soir se transformer en un problème de santé durable. Le plus effrayant, ce ne sont pas les monstres, mais ce qui se passe à l’intérieur de notre corps.

Selon la source : theconversation.com

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