Le mystère des voix enfin percé ? Comment le cerveau s’emmêle les pinceaux dans la schizophrénie
Auteur: Mathieu Gagnon
Il semblerait que tout se passe dans le cerveau, qui ferait une sorte de confusion. Il prendrait nos propres pensées, notre petite voix intérieure, pour une voix venant de l’extérieur. C’est une avancée majeure qui pourrait changer beaucoup de choses pour les personnes concernées.
La petite voix dans notre tête, c'est quoi au juste ?
Le professeur Thomas Whitford, un psychologue qui a mené cette nouvelle étude, explique que c’est le narrateur silencieux de nos pensées. On ne s’en rend pas toujours compte, mais elle est là. C’est cette petite voix que les chercheurs ont voulu étudier de plus près pour comprendre ce qui se passe chez les personnes atteintes de schizophrénie.
Quand le cerveau ne reconnaît plus sa propre voix
Mais chez les personnes qui entendent des voix, ce mécanisme semble cassé. Le cerveau ne prédit plus le son de sa propre voix intérieure. Du coup, quand une pensée surgit, il réagit comme si elle venait de quelqu’un d’autre. La pensée est perçue comme une voix étrangère, bien réelle. C’est une théorie qui existe depuis 50 ans, mais la prouver était une autre paire de manches.
Une expérience ingénieuse pour 'écouter' le cerveau
Ils ont formé trois groupes de volontaires :
- Un groupe de personnes atteintes de schizophrénie qui avaient entendu des voix récemment.
- Un deuxième groupe de personnes atteintes de schizophrénie, mais qui n’entendaient pas de voix.
- Et enfin, un groupe de personnes en bonne santé pour comparer.
Ce que les ondes cérébrales ont révélé
Chez les personnes en bonne santé, quand le son imaginé et le son entendu étaient les mêmes, l’activité de la zone du cerveau qui traite les sons diminuait fortement. C’est la preuve que le cerveau avait bien anticipé le son.
Mais chez les participants qui entendent des voix, c’est l’exact opposé qui s’est produit ! Au lieu de diminuer, l’activité de leur cerveau a bondi. Comme s’il était surpris par un son extérieur, alors que c’était leur propre pensée. C’est un résultat vraiment frappant.
Une découverte qui confirme une vieille intuition
C’est une étape cruciale, car pour la schizophrénie, il n’existe pas encore de prise de sang ou de scanner cérébral qui puisse donner un diagnostic clair. On se base surtout sur ce que les patients racontent.
Conclusion : Vers de nouveaux espoirs pour les patients ?
L’idée serait de pouvoir repérer les personnes qui ont un risque élevé de développer une psychose, bien avant que les symptômes les plus lourds n’apparaissent. Si on peut intervenir plus tôt, on peut aider beaucoup mieux les gens. Comprendre les causes biologiques d’un symptôme est toujours le premier pas vers la création de traitements plus efficaces et, on l’espère, d’une vie meilleure pour les patients.
Selon la source : scitechdaily.com